«Respecter le processus et le cursus»

«Les jeunes manquent de formation à la base», souligne Bouabsa

«Nous ne pouvons plus parler des espoirs parce que leur formation est incomplète. Jadis, il y avait des clubs qui n’ont qu’un seul souci: c’est de former des joueurs. Ils ont fait appel à des éducateurs et à des entraîneurs compétents afin que les jeunes soient bien formés techniquement et physiquement. Les Dhiab, Agrebi, Hosni, Jenayah et autres Chetali, Sebaï ont passé avec brio toutes les catégories après avoir effectué un excellent travail de base. Les dirigeants et les entraîneurs ont respecté tout le processus de formation. Il ne faut pas oublier l’infrastructure qui a été un atout de plus pour nos jeunes. Mais lorsqu’un joueur perce chez les juniors, l’entraîneur des seniors lui donne la chance de jouer. Lorsque j’étais entraîneur du CSHL, j’ai lancé quelques joueurs juniors dans l’équipe senior, à l’instar de Khiari, Kasri, Shili et Jomni. Même quand j’ai remporté le doublé avec le CA, j’ai lancé des juniors dans l’effectif seniors, à l’instar de Mohamed Ali Klibi, Abada, Chicha, Ayari et Moussa, ces derniers étaient compétitifs en dépit de leur jeune âge. Les catégories juniors ou espoirs sont des termes techniques. Ils étaient encouragés par le fait de jouer en lever de rideau.

Maintenant, il n’y a plus de travail de base dans les clubs. Les résultats, les transferts, l’argent ont relégué les jeunes qui ne sont pas bien encadrés. Actuellement, on néglige trop le travail de base des jeunes. Je conclus pour vous dire que j’étais sélectionneur national des cadets et je suis resté deux ans et demi pour former une équipe de Tunisie compétitive. A mon avis, il faut tout revoir pour que ces jeunes soient soudés et aient une chance de jouer».