La Presse (Tunisie)

Wall Street signe un record

- (Source : Le Figaro)

Le Dow Jones (+1,17%) a battu un record jeudi à Wall Street, au surlendema­in de l’élection inattendue de Donald Trump à la présidence, mais la Bourse a enregistré des performanc­es très contrastée­s comme en témoigne une baisse du Nasdaq (-0,81%). Selon les résultats définitifs, l’indice-vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 218,19 points à 18.807,88 points, un niveau jamais vu à la clôture. «Tout le monde est étonné que la Bourse soit si en forme depuis deux jours» , a résumé Bill Lynch, de Hinsdale Associates. «Je pensais vraiment qu’elle allait baisser face aux incertitud­es que représente une présidence de Donald Trump... Mais c’est l’inverse qui s’est produit». Alors qu’elle semblait depuis des mois privilégie­r l’idée d’une victoire de la démocrate Hillary Clinton, présentée comme un garant de stabilité, Wall Street a vite semblé prendre son parti de la victoire de M. Trump, à l’issue du scrutin de mardi. Parallèlem­ent, le marché obligatair­e, considéré comme une valeur refuge, s’est effondré et baissait encore jeudi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,140% contre 2,070% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,949%, contre 2,862% précédemme­nt. «Les investisse­urs vendent des obligation­s pour acheter des actions» , a avancé Peter Cardillo, de First Standard Financial, prévenant néanmoins que Wall Street risquait d’arrêter sa hausse dès que le marché de la dette toucherait un plancher. D’ores et déjà, même si les investisse­urs semblent désireux de se concentrer sur les aspects perçus comme favorables du programme de M. Trump, notamment un plan de relance des infrastruc­tures et de vastes baisses d’impôts, certains secteurs pâtissent du résultat de l’élection, en particulie­r les technologi­es. Le Nasdaq, dans le vert à l’ouverture, a même brièvement perdu plus de 2%. «Les entreprise­s technologi­ques ont été les grandes bénéficiai­res de la mondialisa­tion» , a rappelé Jack Ablin de BMO Private Bank, expliquant que le protection­nisme affiché de M. Trump les toucherait plus particuliè­rement. Autre raison à leur déprime, beaucoup de groupes du secteur, comme Apple (-2,81% à 107,76 dollars) et Amazon (-3,84% à 742,25 dollars), avaient enregistré de bonnes performanc­es ces derniers mois, ce qui pousse les investisse­urs à prendre leurs bénéfices pour les rediriger vers les bénéficiai­res supposés d’une présidence Trump, comme les banques ou les infrastruc­tures. «A part tout cela, il n’y a pas eu d’actualité économique notable à part les inscriptio­ns hebdomadai­res au chômage, qui se sont de nouveau révélées favorables», avec une baisse plus marquée que prévu, a remarqué M. Lynch. «Le marché de l’emploi continue à être solide».

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