«Changer de mentalité»
Il faut brusquer les choses, pour permettre aux jeunes d’émerger
«Je pense qu’il y a toujours des talents qui peuvent accéder en équipe senior mais ils sont mal exploités. Le CAB a en permanence enfanté de jeunes talents qui ont fait une carrière bien remplie. Je fais allusion à Gasmi, Mokrani, Mellouli, Mehouachi, Zouaoui, Kchok, Dziri, L. Baratli, Ben Saïd et plus récemment Hatten Baratli, Rjaïbi, Machani, pour ne citer que ceux-là. La formation d’aujourd’hui est devenue comme une science, elle ne laisse pas le jeune s’éclater, étaler son savoirfaire, comme nous le faisons de notre époque. On aimait jouer pour le spectacle, on se dépensait sans compter à l’entraînement. Plus on jouait, plus on découvrait nos qualités. Les résultas immédiats n’étaient pas notre souci. De nos jours, trop de concurrence pour pas grand-chose au bout. La politique des recrutements constitue, en partie, un frein à l’émergence de jeunes talents car les responsables cherchent à réaliser de bons résultats tout de suite. On ne donne pas le temps aux jeunes de s’épanouir. C’est une mentalité, aidée en cela par la pression des fans. Je ne peux pas croire qu’il n’y a plus de talents au CAB qui ne puissent pas percer en équipe senior. Il suffit de choisir le bon moment pour incorporer un jeune avec les grands. Un mauvais timing peut le freiner dans son ascension. Enfin, porter plus de considération, d’intérêt aux catégories des jeunes est une condition nécessaire à la découverte de talents».