A la veille d’une consécration internationale
Depuis que l’annonce a été faite, l’inscription du Marathon de la Ville de Tunis sur le calendrier international, une certaine ferveur mêlée à une juste fierté est venue amplifier l’ambiance qui préside à l’organisation de cet important événement sportif.
Cette compétition qui a réussi à tenir bon sans faiblir ni faillir, née d’une conviction et d’un attachement à la course à pied, au sport pour tous, est sur le point d’atteindre la consécration. Une juste récompense pour ceux qui y ont cru et qui ont payé de leur personne et accordé beaucoup de leur temps dans un domaine où il fallait surtout de solides convictions pour tenir bon. On d éb at t r a de ce fait aujourd’hui des besoins et des contraintes que constitue l’accession du Marathon International de la Ville de Tunis, qu’organise la Comar depuis… trente et un ans de manière régulière et sans discontinuer, au statut de « compétition agréée par la FIA», organisme régissant l’athlétisme dans le monde. Cette consécration, qui, il faut le dire, arrive enfin, même si elle a trop tardé, est un véritable événement. En effet, il n’est pas facile de figurer sur les calendriers internationaux de n’importe quel sport. Il faudrait avant tout présenter des arguments solides et irréfutables. Ce sont nos amis italiens, qui seront parmi nous et qui sont eux-mêmes organisateurs du Marathon International de Milan, qui parraineront cette inscription. Ils seront là pour assister au Marathon de la Ville de Tunis Comar et qui parapheront, par la même occasion, le jumelage de leur compétition avec celle de Tunis. Mais que faut-il pour grimper à cet échelon suprême ? Avant tout, et le Marathon de la ville de Tunis peut aisément s’en prévaloir, la régularité et le sérieux de l’organisation. C’est avec un acquis de trente et une éditions que le Marathon de Tunis présentera sa demande. Une régularité qui plaide en faveur de ce sérieux que les autorités internationales exigent en raison des énormes responsabilités engagées. C’est ensuite les moyens, et la Comar, qui compte parmi les plus importantes entreprises financières et économiques du pays, a toujours offert tout ce qui fallait pour faire réussir cet événement social, économique, le tourisme y trouve lar- gement son compte, et bien sûr sportif. Des primes et récompenses conséquentes, appelées sans doute à être revalorisées avec le nouveau statut acquis, des souvenirs pour tous les participants, et surtout une animation de la ville qui précède la compétition elle-même et qui réchauffe l’atmosphère et motive public et compétiteurs. La logistique parfaite mise en place en collaboration avec les autorités de la Ville de Tunis, la sécurité assurée par un service d’ordre impeccable, qui a eu le mérite de faire réussir ce marathon en pleine révolution en 2011 et 2012, des garanties d’authenticité avec la participation des officiels de la Fédération Tunisienne d’Athlétisme, des sponsors ou soutiens crédibles. Si, à ce point de vue, le soutien le plus souhaité est beaucoup plus moral que financier, il n’en demeure pas moins que l’apport du ministère du Tourisme, qui se dit à la recherche de nouveaux créneaux porteurs, serait fort apprécié en raison du réseau de communication dont il dispose. Et bien sûr une ferveur populaire qui n’a jamais fait défaut et qui est même en continuelle expansion. C’est peut-être le plus important de ce socle homogène mis en place depuis le lancement de cette compétition qui est parvenue à s’ancrer dans les habitudes des nombreux participants, lesquels affluent, à chaque édition et depuis des décades, de l’intérieur de la République, ainsi que ceux qui ont pris l’habitude d’organiser leurs vacances en fonction de cet événement. Les athlètes étrangers et surtout maghrébins y viennent pour affûter leur préparation en prévision des marathons auxquels ils projettent de prendre part. Tous ces arguments, et bien d’autres, seront sans doute débattus pour mettre en place une feuille de route qui sera enrichie par la présence des organisateurs italiens veillant à l’organisation du Marathon International de Milan.
Kamel GHATTAS