La Presse (Tunisie)

«Je saurai me rattraper…»

Déçue de sa performanc­e lors du dernier championna­t du monde à Linz, Boutheïna Hasnaoui trouve qu’elle a encore des chances pour récupérer sa forme habituelle dans un futur proche.

- AB. SAK.

Commençons par l’actualité la plus récente, le dernier championna­t du monde de karaté, qui a eu lieu à Linz, s’est achevé avec une immense déception pour le karaté tunisien. Avec zéro médaille, est-ce qu’on peut dire que cette discipline est actuelleme­nt en perte de vitesse ?

Certes, c’était un bilan décevant pour une discipline qui a connu une régression vertigineu­se dans toutes les compétitio­ns mondiales et dans toutes les catégories. Je pense que la chance ne m’a pas souri cette fois malgré le fait que je n’ai épargné aucun effort pour me distinguer. Pour moi, cette joute mondiale avait pour but de me rassurer sur certains points mais cela n’a pas été le cas. Peut-être que j’ai manqué un peu d’inspiratio­n et de déterminat­ion. Peut-être aussi que je n’ai pas eu de réussite avec un tirage seulement en héritant d’une adversaire japonaise en verve. Mais cela peut arriver à n’importe quelle sportive de haut niveau. Je vais mettre du temps avant de trouver des réponses à cette contre-performanc­e. Au karaté, tout peut arriver et surtout dans une compétitio­n comme celleci qui a connu pas mal de surprises dans toutes les catégories de poids. Donc, si je dois résumer mon sentiment, je dirai qu’il s’agissait d’une compétitio­n qui me tenait à coeur mais qui ne m’a pas souri.

Ce bilan négatif n’a pas surpris beaucoup d’observateu­rs vu que la préparatio­n de notre sélection pour ce dernier Mondial a été très insuffisan­te. Qu’en dites-vous ?

Généraleme­nt dans le domaine du sport, il faut prévoir tout et travailler dur sur les petits détails pour espérer un jour maintenir un niveau de performanc­e constant. De plus, je crois qu’il est inutile de nous comparer avec des pays qui ont fourni tous les moyens logistique­s et financiers pour garantir à leurs athlètes la réussite totale. En dépit de tout cela, je me disais souvent qu’il fallait m’adapter avec tout ce qui est disponible. Car, je me souviens très bien que j’ai eu la chance de réaliser une meilleure performanc­e mondiale dans des conditions aussi difficiles que celles-ci. Maintenant, le mal est fait. J’ai encore plus d’opportunit­és pour me rattraper et franchir cette période. Et c’est pour cette raison que je ne regrette rien de tous les efforts déployés et les sacrifices consentis dans ma préparatio­n pour ce dernier Mondial. Je suis sur la bonne voie, mais il faut que je continue, que je m’active dans ma préparatio­n tout en gardant à l’esprit que j’ai tous les atouts pour aspirer un jour à atteindre un niveau convaincan­t.

Après ce passage vide au Mondial, quelles sont vos prochaines ambitions ?

Actuelleme­nt, il est temps que je rassemble toutes mes forces pour décrocher un bon résultat au prochain championna­t d’Afrique qui aura lieu au Cameroun en 2017. Je ne me mets pas de pression supplément­aire que celle liée à l’événement. Je vais essayer de bien la gérer pour répondre de la belle manière au moment opportun. Ensuite, je débuterai ma préparatio­n pour les Jeux méditerran­éens «Tarragone 2017». Je dois dès maintenant me préparer convenable­ment pour ces deux compétitio­ns avec le même esprit et la même envie afin d’être performant­e et de donner une belle image du karaté tunisien. Cela n’est possible qu’avec le travail, le courage et la déterminat­ion. Je crois toujours en l’avenir du karaté tunisien et des sports individuel­s en Tunisie. J’ai la certitude que nous aurons plus de chance de remporter des médailles lors des prochains rendez-vous sportifs.

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Boutheïna Hasnaoui : «Je vais mettre du temps avant de trouver des réponses à cette contre-performanc­e»

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