Quand les jeunes parlent !
Quand ont démarré, le 1er octobre dernier, au niveau des régions, les tribunes de dialogue avec les jeunes en guise de préparatifs du Congrès national de la jeunesse qui doit se tenir à Tunis avant fin novembre, on croyait qu’on allait, enfin, écouter la voix de cette importante frange de la population qu’est la jeunesse et découvrir, sur le terrain, ses attentes et ses préoccupations.
Et les plus optimistes misaient même sur la possible révélation d’une mine de propositions qui montrent que les jeunes vivant dans les régions intérieures du pays ont eux aussi leurs approches spécifiques quant à l’édification de l’avenir du pays, des approches qui sortent de l’ordinaire et qui prouvent que ces jeunes souffrant d’un déni médiatique caractérisé se sentent impliqués pleinement dans ce qui s’entreprend à l’échelle centrale.
L’idée pressentie à travers ces centaines de forums est que la rupture jeunespolitique a vécu et qu’à l’avenir, rien ne sera décidé sans que les jeunes n’y soient associés, voire qu’ils soient considérés comme des partenaires incontournables.
Les forums régionaux ayant été clôturés, dimanche dernier, c’est maintenant l’heure de l’évaluation du contenu des interventions de milliers de jeunes participants qui n’ont pas hésité à dire tout ce qu’ils avaient sur le coeur.
Et même si certains observateurs soutiennent à tort ou à raison qu’on a recouru aux anciennes pratiques en sélectionnant les partis dociles et en écartant les jeunes actifs au sein des associations de la société civile, il n’en demeure pas moins que nos régions ont vécu, durant un mois et demi, une dynamique de réflexion et d’échanges remarquables opposant les jeunes à plusieurs ministres dont la plupart s’initiaient à cet exercice pour la première fois.
Les éternels grincheux ont beau répondre que ces tables rondes se sont transformées en séances de revendications de développement à caractère purement régional, voire local, l’objectif recherché est atteint: les jeunes des régions démissionnaires ou démissionnés de la chose politique ont parlé.
On attend vivement la conférence nationale.
L’idée pressentie à travers ces centaines de forums est que la rupture jeunespolitique a vécu et qu’à l’avenir, rien ne sera décidé sans que les jeunes n’y soient associés