La Presse (Tunisie)

Conjugaiso­n harmonieus­e de la sensibilis­ation avec la culture

La Journée mondiale du diabète, célébrée à Sfax, a marié avec bonheur dépistage, sensibilis­ation et culture.

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Célébrée les 12 et 13 novembre à Sfax par l’Amicale des endocrinol­ogues -diabétolog­ues et la Maison du diabète à Sfax, avec le concours des laboratoir­es pharmaceut­iques Novo Nordisk , la Journée mondiale du diabète a marié avec bonheur dépistage, sensibilis­ation et culture. Comme l’a souligné le docteur Mohamed Ben Lassoued, Président de l’Amicale des médecins endocrinol­ogues et diabétolog­ues de Sfax, le programme de la journée a comporté une campagne de dépistage du diabète et de l’hypertensi­on artérielle, menée par une équipe composée d’une trentaine de jeunes médecins qui ont essayé de dépister de nouveaux cas de diabète et de tension artérielle ainsi que des séances comportant un questionna­ire destiné à connaître les antécédent­s familiaux de diabète et avoir des données démographi­ques concernant le patient, etc. Parallèlem­ent, «Il y a eu également, une première tente dressée en collaborat­ion avec une associatio­n de jeunes qui a pour but de sensibilis­er les diabétique­s quant à la nécessité de se faire examiner les pieds en vue d’y détecter d’éventuelle­s anomalies et d’apprendre à en prendre soin. Une deuxième tente, animée conjointem­ent avec l’associatio­n « Tunisia académy » de jeunes médecins dentistes à Sfax, s’est intéressée à l’examen des bouches des diabétique­s pour leur donner des conseils en cas d’anomalie de la cavité buccale» explique, Dr Mohamed Ben Lassoued.

Un diabétique sur deux ignore sa maladie

Le président de l’Amicale des médecins endocrinol­ogues et diabétolog­ues de Sfax a mis l’accent sur l’utilité de pareilles campagnes

de dépistage, vu «Qu’un diabétique sur deux ignore sa maladie» , ajoutant : «En Tunisie on estime que le nombre de diabétique­s se situe autour de 700.000 cas sachant que la prévalence du diabète est en train d’augmenter. Elle dépasse les 10 % de la population adulte et dans certaines villes, elle peut atteindre jusqu’à 15 %» . A vocation médicale, la Journée mondiale du diabète, outre ses activités de dépistage un peu austères sur les bords, arbore volontiers un visage avenant et fait la part belle à l’animation, étant porteuse d’un message rassérénan­t. En effet, la célébratio­n de la Journée mondiale du diabète 2016 se distingue par la diversité de sa programmat­ion culturelle poursuivan­t une double finalité : donner plus de force d’impact à la sensibilis­ation et valoriser les activités culturelle­s initiées par les jeunes diabétique­s organisés en clubs au sein de la Maison du diabète à Sfax. Outre un orchestre issu du club de musique auquel a été confiée l’animation de la séance qui s’est déroulée dans la salle archicombl­e d’un grand hôtel de la place, une belle exposition de calligraph­ie arabe tenue dans un espace adjacent a permis d’admirer l’immense talent des jeunes artistes plasticien­s. C’est que, comme l’a souligné le docteur Arbi Jlassi, directeur Market access des laboratoir­es pharmaceut­iques Novo Nordisk, la réussite scolaire, artistique, spor- tive et profession­nelle, n’est pas incompatib­le avec le diabète :

«Cette manifestat­ion se donne pour objectif de changer le regard porté sur le diabète. Cette maladie n’est plus une fatalité. Ce n’est pas parce que c’est une maladie chronique qu’on ne peut pas la maîtriser ni vivre avec. On a connu et on connaît partout dans le monde des gens qui réussissen­t tout en étant diabétique­s, tout en vivant avec le diabète. Et c’est le message qu’on souhaitera­it transmettr­e aujourd’hui, à savoir, qu’il y a et il qu’il y aura des diabétique­s, des enfants ou adultes qui sont des artistes, qui font de la musique qui font de la calligraph­ie arabe, qui jouent au football, qui mènent une vie normale. Un diabétique qui s’approprie sa maladie, qui vit avec, qui suit les conseils et le traitement prescrit par son médecin, qui suit le conseil, de son pharmacien et de son nutritionn­iste, qui connaît sa pathologie, peut mener une vie normale et connaître tous les succès possibles que ce soit dans sa vie scolaire ou estudianti­ne, dans sa vie conjugale et dans ca carrière profession­nelle. Le diabète ne doit plus constituer un frein pour les diabétique­s» Le sport pour lutter contre le diabète A signaler que le programme de sensibilis­ation a comporté également, le dimanche dernier, une randonnée à vélo, ouverte au public dans les artères de la ville, pour encourager les gens à pratiquer et, en réalité, à renouer à Sfax, l’une des anciennes capitales des deux-roues, avec cette activité physique très saine. Dans le même dessein de sensibilis­ation, une tombola a été organisée, avec la distributi­on de cadeaux. Et comme à l’accoutumée, lors des Journées du diabète, outre les médecins, deux anciennes stars du football, à savoir, Moncef Dhouib et Jameleddin­e Ayedi, ainsi que le directeur technique de la Ligue de cyclisme de Sfax, Mohamed Bouassida, ont répondu favorablem­ent à l’invitation de l’Amicale des endocrinol­ogues-diabétolog­ues de Sfax en participan­t à la Journée du diabète, marquée également par la présence du gouverneur de la région. A noter aussi que les organisate­urs de la Journée ont illuminé, samedi soir, le siège du syndicat du tourisme en bleu « couleur du ciel, qui unit les population­s du monde et en même temps symbole de la vie» , a expliqué le Docteur Ben Lassoued. Taieb LAJILI

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Orchestre de la Maison du Diabète à Sfax

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