La Presse (Tunisie)

Nouvelles sanctions de l’UE contre le régime

Ces nouvelles mesures ciblent 17 ministres et le gouverneur de la Banque centrale

-

AFP — Les 28 pays de l’Union européenne ont approuvé hier une nouvelle série de sanctions individuel­les contre des responsabl­es du régime syrien accusés de prendre part à «la violente répression» contre la population, visant cette fois 17 ministres et le gouverneur de la Banque centrale, selon un communiqué. Il s’agit d’un nouvel ajout à la liste des personnali­tés du régime Assad visées par des interdicti­ons de séjour et des gels de leurs éventuels avoirs dans l’Union européenne. Dix noms avaient déjà été ajoutés le 27 octobre à cette liste qui en comporte plus de 230, sans compter les 69 entités — groupes ou organisati­ons — ciblées également par des mesures de restrictio­n en vigueur jusqu’en juin 2017. Ces sanctions dites « indivi- duelles» concernent des personnes jugées «responsabl­es de la répression violente exercée contre la population civile en Syrie, tirant profit du régime ou lui apportant leur soutien et/ou associées à de telles personnes», précise le communiqué du Conseil de l’UE (qui représente les 28). Les sanctions sont applicable­s immédiatem­ent. Les identités des 18 nouvelles personnali­tés syriennes ont été publiées hier dans le Journal officiel de l’UE. Il s’agit en grande majorité de ministres nommés en juillet 2016, aux portefeuil­les de la Culture, de l’Industrie, des Transports, des Finances, de l’Informatio­n ou encore du Pétrole et des ressources minérales, peut-on lire dans le JO. Le gouverneur de la Banque centrale de Syrie, Duraid Durgham, est considéré comme «responsabl­e de la fourniture d’un soutien économique et financier au régime syrien par le biais de ses fonctions», est-il souligné. Le 17 octobre dernier, lors d’une réunion à Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères des 28 pays de l’UE avaient souhaité que soit établie une nouvelle liste de personnali­tés syriennes passibles de sanctions. Ce jour-là, les 28 avaient qualifié de «crimes de guerre» les bombardeme­nts intensifs menés depuis fin septembre par les aviations syrienne et russe sur les quartiers rebelles d’Alep, sans toutefois étendre à de hauts responsabl­es russes leur souhait de nouvelles sanctions. Le conflit qui dure depuis mars 2011 en Syrie a déjà fait plus de 300.000 morts.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia