Le temps des réformes est arrivé…
Le manque d’engagement et de responsabilité de certains joueurs les rapproche davantage des remplaçants. Merci à tous les adversaires qui les ont quelque part sauvés dans des matches aux résultats inespérés. Mais bravo au football qui ne cesse de les pointer du doigt.
On ne voudrait pas trop alourdir, mais sur les détails il y a lieu de faire toute une réflexion sur la sélection tunisienne, sur sa manière de jouer et sur le comportement et le rendement des joueurs sur le terrain. Au vu de l’incapacité de l’équipe à convaincre et à rassurer, les soucis sont là pour rappeler que les deux dernières victoires, et notamment celle face à la Libye, ne peuvent en aucun cas être considérées comme des références. Il s’agit au fait d’un manque évident d’alternatives et de solutions susceptibles, justement, de faire avancer les choses. Le problème se situe à la fois au niveau du groupe, des individualités, des noms, des aptitudes et des compétences, des approches et de la stratégie de jeu. Autant dire que ce qui a été obtenu jusque-là n’est point conforme aux aspirations et aux objectifs tracés. Au-delà des résultats, ce que la sélection laisse entrevoir est loin des attentes. D’ailleurs, on ne peut se retenir devant le gâchis engendré par la présence de certains joueurs au sein de l’équipe. Des joueurs au statut révolu et à travers lesquels on ne saurait s’interdire de penser à tout ce qui aurait dû s’accomplir si la même chance avait été donnée à d’autres non convoqués. Plus que dans les clubs, en sélection il est souvent nécessaire de disposer de stratégies et d’idées bien élaborées. Cela s’inscrit dans l’impératif de savoir gérer l’effectif. Mieux : évaluer le groupe à sa juste valeur et profiter de ses dispositions et de ses aptitudes. Individuellement et collectivement. Malheureusement, ce n’est point le cas avec Kasperczak. Le choix des joueurs, les priorités sur lesquelles il est censé trancher, ses positions concernant les véritables besoins de l’équipe ne semblent pas faire l’unanimité. Résultat : les défaillances de la sélection risquent à tout moment de surgir. Le doute, l’inquiétude encore davantage, notamment dans les moments difficiles. Ignorées jusqu’ici sous l’effet d’arguments erronés, ces défaillances ne figurent pas dans les priorités du sélectionneur et le staff technique. On tarde, en effet, encore à retrouver la bonne direction et encore moins à donner une raison d’être à la manière de jouer de l’équipe.
De quoi s’inquiéter ?
Les deux victoires obtenues récemment ne doivent pas faire oublier le travail qui reste à accomplir et les améliorations à prendre sérieusement en considération. Dans le même ordre d’idée, la deuxième victoire, obtenue en déplacement par le RD Congo face à la Guinée, risque de donner une configuration bien spéciale au classement du groupe A dans lequel se trouve la Tunisie. Grâce à une meilleure différence de buts, les Congolais occupent désormais la première place. La lutte pour la qualification se concentre désormais entre la Tunisie et le Congo, dont la double confrontation aura lieu au mois d’août 2017. Jusque-là, on n’a pas vu grandchose dans la manière d’évoluer des joueurs que certains croyaient pourtant capables d’un rendement nettement meilleur. Il y en a qui se considèrent, encore et toujours, plus forts que ce qu’ils ne sont réellement. Jusqu’à quand vont-ils continuer à se sentir favorisés, protégés? Certains se font encore petits ‘’garçons’’, d’autres ont tout simplement déçu. Tous vont devoir aujourd’hui se méfier pour leur place. Leur manque d’engagement et de responsabilité les rapproche davantage des remplaçants. Merci à tous les adversaires qui les ont quelque part sauvés dans des matches aux résultats inespérés. Mais bravo au football qui ne cesse de les pointer du doigt. Au fait, tout devrait être entamé aujourd’hui et spécialement avant la phase finale de la CAN au Gabon. A commencer par le match amical de cet après-midi à Gabès face à la Mauritanie. Un match qu’il faudrait prendre au sérieux et surtout éviter la déconcentration qui risque de suivre la dernière sortie contre la Libye. Une nouvelle génération attend aujourd’hui sa chance. Il faudrait insister, à ce propos, sur le fait qu’elle n’est pas là pour la succession, et encore moins le dégarnissage, mais plutôt pour remettre de l’ordre dans une équipe qui semble de plus en plus s’égarer. Il revient au sélectionneur de croire et de compter sur cette jeunesse flamboyante et qui peut dépasser en rendement et en efficacité l’expérience brevetée de certains ‘’marathoniens’’. Il y a toute une construction à enjoliver. Ordre et progrès, c’est la devise d’une génération désormais soucieuse de redonner à l’équipe l’équilibre dont elle a vraiment besoin…