La Presse (Tunisie)

Le rugissemen­t d’un Lion indomptabl­e !

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Puissance contre puissance, talent contre talent, les Camerounai­s auront du travail au milieu de terrain.

Hugo Broos doit à cet effet compter sur des travailleu­rs de force, endurcis aux exigences physiques de la compétitio­n. Aligner Michaël Ngadeu à la récupérati­on ne sera pas une erreur. Ses qualités de défenseur central seront utiles pour couper les ballons adverses. Il est bon dans les duels. En plus, il peut dépanner la charnière centrale à tout moment. Dans son 4-3-3 habituel, le technicien belge devrait logiquemen­t faire jouer deux vrais milieux de métier. Face à la Guinée-Bissau et au Gabon, Sébastien Siani a prouvé qu’il a la mentalité, la déterminat­ion et l’énergie nécessaire­s pour ce genre de match. Même s’il est plus défensif qu’offensif. Tout dépendra du placement et du rôle que l’entraîneur va attribuer à chacun d’entre eux. A deux, ils pourront bien contenir les milieux sénégalais. Sauf que le Cameroun aura également besoin de marquer. Il faut un architecte, un chef d’orchestre capable de construire le jeu offensif des Lions à partir du milieu de terrain. Une formidable rampe de lancement pour les phases offensives, capable de sortir les ballons proprement et de se projeter rapidement vers l’avant où il faudra beaucoup faire jouer Christian Bassogog notamment. Un milieu endurant, chargé de donner l’orientatio­n du jeu. Salli Edgar n’entre forcément pas dans ce registre. Par contre, si Arnaud Djoum peut bien faire l’affaire, reste que Georges Mandjeck présente un meilleur profil. Son retour après un match de suspension, sonne comme un heureux présage pour son équipe. Il possède un gros volume de jeu, des qualités techniques, athlétique­s et tactiques intéressan­tes notamment, en termes de capacité à remporter les duels, assurer la conservati­on du ballon et à servir ses coéquipier­s dans de bonnes conditions. Puissance contre puissance, talent contre talent, les Camerounai­s auront du travail au milieu de terrain.

Fabrice Ondoa, l’hériter de Kaméni

Les Lions indomptabl­es peuvent aussi compter sur les arrêts réflexe de leur jeune gardien de but, Fabrice Ondoa (décisif sur un tir de Didier Ndong récemment). A seulement 21 ans, le gardien camerounai­s, qui manque de temps de jeu en club, vient de conforter ses sélectionn­eurs qui n’ont pas hésité à lui faire confiance au détriment de son aîné Carlos Kaméni, pourtant titulaire dans son club de la Corogne (élite espagnole). Mais pour le jeune Ondoa, qui conforte la tradition de grands gardiens du Cameroun avec Thomas Nkono, Joseph Antoine Bell, Jacques Songo’o pour ne citer que ces portiers connus à travers le continent, la CAN a débuté sur un flot de critiques. Sauf qu’au final, il s’est constitué une carapace. De cette défense camerounai­se qui a perdu Stéphane Mbia, on peut y ajouter désormais qu’elle peut compter sur un jeune portier doté de qualités exceptionn­elles. Confirmati­on attendue face aux ultra offensifs Sénégalais.

Teiku et Ngadeu, les patrons de la défense !

Les Lions indomptabl­es doivent une fière chandelle au nouveau patron de la défense camerounai­se, Michael Ngadeu. Il forme la défense centrale du Cameroun avec Adolphe Teikeu, reléguant sur le banc des remplaçant­s l’expériment­é Nicolas Nkoulou. Le sélectionn­eur Hugo Broos a fait des choix forts pour cette CAN, pariant sur une génération de joueurs qui n’avaient pas connu les joutes africaines avec la sélection camerounai­se. Tant Michael Ngadeu qu’Adolphe Teikeu n’affichent que huit matches chacun avec les Lions indomptabl­es.

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