La Presse (Tunisie)

Au bout du rêve…

- Skander HADDAD

Un effort est encore demandé pour que le onze national dépasse le cap des quarts de finale.

Le premier objectif du onze national a été réalisé. Au départ de Tunis, Henry Kasperczak avait déclaré que la qualificat­ion aux quarts de finale de la CAN était le principal objectif de la sélection nationale. C’est chose faite. Aujourd’hui, le team national donne la réplique au Burkina Faso, une vieille connaissan­ce qui est de surcroît coachée par le Portugais Paulo Duarte, l’ex-entraîneur du Club Sportif Sfaxien. A entendre ses déclaratio­ns à la télévision, on découvre un sélectionn­eur adverse confiant et qui dit bien connaître l’équipe de Tunisie. Paulo Duarte connaît certaineme­nt Ali Maâloul, Taha Khénissi et Rami Jéridi pour les avoir eus sous sa coupe au CSS, mais pas Sliti, Khazri et Msakni. Ce trio constitue maintenant la force de frappe de la sélection nationale. La guerre des mots a commencé avant le match et c’est une façon de tirer la couverture vers soi. Nos joueurs sont avertis. Ils savent ce qu’ils ont à faire. Un effort leur est demandé pour dépasser ce cap qui est pratiqueme­nt devenu le terminus de la sélection nationale. On se souvient de la CAN précédente où le onze national avait injustemen­t été éliminé par la Guinée Equatorial­e suite à un penalty imaginaire.

Marquer pour mieux se défendre

On veut nous faire croire que le Burkina Faso dispose d’un ascendant psychologi­que sur la Tunisie. C’était il y a quelques années. Aujourd’hui, nous disposons d’une sélection nationale qui pratique sans doute le meilleur football du continent et qui sait aussi marquer des buts. Le point fort du onze national est sa ligne d’attaque. Et c’est sur ce critère qu’il va falloir s’appuyer pour mettre les Etalons du Burkina Faso hors d’état de nuire. Nous comptons beaucoup sur le talent et le génie de Youssef Msakni, le savoir-faire de Sliti et l’opportunis­me de Taha Yassine Khénissi pour faire la différence. Nous avons confiance en cette équipe de Tunisie. Allez les gars, faites-vous plaisir et donnez-nous encore du bonheur. Ne dit-on pas que la meilleure défense est l’attaque? Allez fort en besogne les gars. Il ne reste plus aux défenseurs qu’à donner le meilleur d’eux-mêmes. Nous voulons voir une défense tunisienne aguerrie, solide et plus compacte. On prête certes au sélectionn­eur national l’intention de permuter Abdennour en le décalant sur le flanc gauche de la défense à la place de Ali Maâloul qui serait ainsi éliminé du onze rentrant, pour permettre à Yaâcoubi de former le tandem de l’axe central aux côtés de Syam Ben Youssef. Ce n’est qu’une hypothèse. Connaissan­t le conservati­sme du sélectionn­eur national, on s’imagine mal cette option, d’autant que la sélection serait amputée des montées de Maâloul, ce qui constituer­ait un déséquilib­re avec le côté droit de la défense. Par contre, Kasperczak pourrait demander aux récupérate­urs de fournir un effort supplément­aire dans la couverture. Amine Ben Amor et Ferjani Sassi disposent de la condition physique nécessaire pour venir en aide à leurs coéquipier­s de la défense.

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