L’Espérance finit en rafale !
Le club de Bab Souika a changé de dimension et se place en candidat au titre.
Le club de Bab Souika a changé de dimension et se place en candidat au titre.
Le phénix « sang et or » est de retour. C’est forcément le cas quand on voit son mode de fonctionnement sur le terrain de Radès face à une ESM volontaire, athlétique, mais incapable de tenir la dragée haute à une EST pimpante et séduisante. L’EST qui caracole en tête et va de l’avant, toujours droit au but, c’est un pléonasme qui résonne comme une litanie de haut lieux ou de forteresses inexpugnables dans l’univers du football tunisien. Pas cher payé, diront les plus exigeants, suite à la démonstration face aux Miniers. Le jeu en l’absence d’enjeu, répliqueront certains inconditionnels. Un style retrouvé, concluront les éternels optimistes. En clair, face à l’ESM, l’EST a validé sa méthode, celle d’une équipe à la fois coriace et féline. Il suffit d’une inadvertance, d’une inattention pour tomber dans la toile tissée par Ferjani Sassi, Anis Badri et consorts. Rien ne sert de courir, si courir n’est pas précédé d’un projet ! L’ESM l’a appris à ses dépens. Le désir de dépassement, le respect d’un plan de jeu et l’ambition de s’aligner sur le rythme de l’adversaire, il y a des priorités que l’on ne peut inverser. C’est ce qui a forcément manqué aux hommes de Mohamed Kouki. Bref, il ne fallait rien lâcher, même si le chemin menant à un effort vraiment maîtrisé, 90’ durant, semble long et tortueux. En dépit d’une certaine implication d’ensemble en début de rencontre, l’ESM s’est par la suite consumée. Or, il est important de ne bâcler aucune composante du plan qui aura été validé en amont. Il fallait persévérer pour irrémédiablement installer les conditions du succès et asseoir les bases d’un rendement de qualité. Kouki aurait dû rectifier le tir à ce propos, quand l’embarcation a commencé à tanguer. Changer son fusil d’épaule. S’organiser en tenant compte des efforts fournis via un certain dosage lors des temps forts. Comme on dit, quand il y a péril en la demeure, le souffle doit devenir court et les jambes doivent brûler… Ce n’était pas forcément le cas des Zied Baccouche & co. Si un fait est à noter chez les « Sang et Or », il est en rapport avec leur maîtrise d’ensemble. Les joueurs, globalement, ont écouté leur corps ! Repérant la teneur exacte des signaux qu’ils envoient. Parfois, c’est dur. Souvent, c’est éprouvant. Car rester sur la brèche et garder le cap ne sont pas toujours une siné- cure ! Et pourtant, l’EST n’a pas lâché la bride. Elle ne s’est pas limitée à parcourir la distance fixée via un objectif déjà atteint. Non, à 2-0, elle a relevé le curseur. Elle en voulait beaucoup plus, à l’image de ce but de Ferjani Sassi plein de roublardise, de détermination et d’envie. Cette équipe a fière allure. Elle se décline selon les attentes, et court en tête du peloton. Parce qu’elle le vaut bien, parce qu’elle y croit dur comme fer. Parce que tel est son destin! Après le revers du derby, cette équipe a vite relevé la tête. Au pas de course encore et toujours! Pour l’EST, tomber n’est rien. Quelques égratignures tout au plus! Et comment en serait-il autrement pour une équipe qui met tant d’énergie et de coeur à la réalisation de son projet de grandeur, à l’ouvrage comme on dit. Un sentiment de satisfaction entremêlé de beaucoup d’accomplissement. Au final, c’est ça être en paix avec soi-même !