La Presse (Tunisie)

Sous haute tension ?

- Rachid AYADI

Rencontre mouvementé­e qui ne peut aucunement honorer le football tunisien

Stade Taïeb M’hiri : temps printanier. Public moyen, terrain en bon état. CSS-ESS : 3-2 (mi-temps 2-2). Buts de Marzouki (7’), Ndoye (20’) et Aouadhi (s.p.) 76’ pour le CSS, Acosta (9’), Lahmar (s.p.) 34’ pour l’ESS. Arbitrage de Mohamed Saïd Kordi, assisté de Makrem Safi et Tarak Jlassi

C’est avec un retard de plus d’une heure sur l’horaire prévu pour son coup d’envoi que la rencontre au sommet, opposant le CSS à son hôte du jour, l’ESS a pris son élan… Les raisons inhérentes à cet état de fait sont en corollaire avec le nombre autorisé aux Sahéliens pour suivre la rencontre… Une lecture différente des règlements en vigueur était derrière cette équivoque qui a trop duré… Finalement, c’est avec seulement la présence de trois dirigeants seulement que l’équipe visiteuse a pu disputer le match, et ce, conforméme­nt aux directives fixées par les instances sécuritair­es de la ville et non pas celles fixées par la FTF. Le mach en lui-même n’a pas été disputé. Trop de contestati­ons de part et d’autre, et ce, concernant certaines décisions de l’arbitre, Mohamed Saïd Kordi, ainsi que du côté du public, souvent très embarrassé par l’ambiance surchauffé­e qui règne. Cela c’est répercuté sur le cours du jeu avec d’entrée un but pour les «Noir et Blanc» qui a mis la rencontre sur orbite. Le but, oeuvre de Ala Marzouki, suite à une belle aventure de la gauche de Amdourée à la septième minute du jeu, a été suivi deux minutes après par le but égalisateu­r de l’Etoile, sur une déviation de Diego Acosta, alors qu’il était en position d’hors jeu manifeste ! Cet enchaîneme­nt de buts s’est poursuivi au cours de cette première mi-temps avec deux autres buts qui ont accentué la tension de part et d’autre. Ce fut encore une fois le CSS qui prit de nouveau l’avantage par Waliou N’doye, en prenant à contre-pied le gardien Balbouli (20’), suivi peu de temps après par l’Etoile qui bénéficia d’un penalty contesté, suite à une incursion de Rami Bedoui dans la zone adverse. Il a fallu plus de… dix minutes de palabres tous azimuts pour que ce coup de pied des… 9 mètres soit botté par Hamza Lahmar avec succès (34’). La mi-temps s’est terminée sur un score d’égalité, quoique le CSS fût plus maître du terrain.

Des contestati­ons sans arrêt !

La seconde mi-temps a connu également plus de vingt minutes de retard sur l’horaire prévu ! Des contestati­ons ont empêché le corps arbitral, tout comme les joueurs, de reprendre le jeu. Il a fallu l’interventi­on de certaines parties pour que la rencontre reprenne son cours. Le jeu a été aussi peu envoûtant du fait de la tension qui pesait sur les joueurs, notamment. Mais c’est le CSS qui a pu faire finalement la différence, suite à un…penalty, également consécutif à une faute commise sur Amdouni dans la zone adverse. Le coup de réparation a été transformé en but par Karim Aouadhi (76’). La fin du match a vu l’arbitre brandir son carton rouge…face au défenseur axial sfaxien, Mahmoud Ben Salah. Mais ce genre de rencontre on n’aime point voir de nouveau, tant les dépassemen­ts scabreux étaient monnaie courante…Dommage.

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Le Sénégalais Ndaye a permis au CSS de faire le break avant que Aouadhi ne mette les Sfaxiens définitive­ment à l’abri

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