Le budget de l’enseignement supérieur est insuffisant…
…selon Slim Khalbous
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Slim Khalbous, a affirmé, hier, devant la commission parlementaire de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique que le budget alloué à son département dans le plan quinquennal 2016-2020 est «insuffisant» comparé au volume des réformes programmées. «Le budget qui nous est alloué est de 1.000 millions de dinars, alors que les besoins du ministère pour opérer une réforme globale est de 1.780 millions de dinars», a-t-il dit, affirmant que le département oeuvre autant que possible pour trouver des financements propres qui comblent ce déficit. L’ouverture sur l’environnement économique, la formation continue, la coopération internationale et la prospection de financements étrangers sont autant d’éléments qui génèrent de l’autofinancement, a-t-il expliqué.
Congrès national en juin
Le plan quinquennal prévoit trois axes majeurs pour la réforme du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique: l’infrastructure, la recherche scientifique et la gestion des méthodologies et de la vie universitaire. Dix commissions travaillent sur cette réforme et annonceront, en juin 2017, un congrès national pour la mise en oeuvre de la réforme de l’enseignement supérieur. «La meilleure solution pour promouvoir l’enseignement supérieur et la recherche scientifique est d’associer les acteurs économiques à la formation de l’étudiant dans le but de renforcer, plus tard, les opportunités d’emploi des diplômés», a-t-il souligné. Dans leurs interventions, les élus ont appelé à augmenter les bourses d’étudiants et des chercheurs et à mettre un terme à la fuite des cerveaux. Ils ont également incité le ministre à «faire preuve d’audace» dans ses réformes «loin de toutes considérations populistes». La commission parlementaire des finances a soumis le plan quinquennal de développement 2016-2020 à l’examen de la commission de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique afin d’obtenir un rapport final comprenant des recommandations, avant de le présenter en plénière pour adoption.