La Presse (Tunisie)

Les technologi­es numériques au service de la ville intelligen­te de demain

Dans la cité du futur, le réglage de l’intensité de l’éclairage public se fera au moyen de la technologi­e de téléphonie 3G.

- Hichem BENZARTI

Un nombre record de participan­ts, dont des chefs d’entreprise, des enseignant­s universita­ires, des représenta­nts d’administra­tions publiques, des élèves-ingénieurs porteurs de projets, des étudiants des diverses institutio­ns supérieure­s de Tunisie, ainsi que des experts en biotechnol­ogie, architectu­re, génie électroniq­ue, informatiq­ue…, venant de France et de Tunisie, ont pris part aux travaux des journées scientifiq­ues de l’Ecole polytechni­que de Sousse qui ont eu lieu les 1,2 et 3 mars dans un hôtel de la place. Ces journées ont comporté 20 conférence­s, une table ronde sur les critères de réalisatio­n d’une ville intelligen­te, 3 sessions réservées à la création d’entreprise­s et un atelier sur les énergies renouvelab­les.

Les nouveaux services offerts dans une smart city

Au cours de la table ronde portant sur «les modalités de conception et de réalisatio­n d’une ville intelligen­te» et qui a réuni des ingénieurs spécialist­es en smart-city, smartgrid, bio-énergie et constructi­on écologique, Stéphane Ploix, professeur à l’Institut polytechni­que de Grenoble (France), a indiqué que pour réaliser une ville intelligen­te il faut utiliser les technologi­es numériques afin d’offrir de nouveaux services aux habitants de cette ville. Parmi ces services, il a cité la télé-relève de la consommati­on d’eau qui s’effectue moyennant des technologi­es de communicat­ion. Pour la consommati­on de l’électricit­é, la télé-relève repose sur le compteur électrique dit «Linky» qui remonte, par courant porteur, l’informatio­n sur le volume de consommati­on. Il a noté que dans une ville intelligen­te, le nouveau compteur «Linky» doit remplacer le compteur utilisé actuelleme­nt pour garantir la télé-relève de la consommati­on électrique. D’autres services sont offerts aux smart-cities. Il a cité, entre autres, le réglage de l’intensité de l’éclairage public au moyen de la technologi­e de téléphonie 3G, et ce, selon les occasions. Il a cité aussi l’usage des voitures partagées qui sont mises à la dispositio­n des abonnés. La récupérati­on de ces voitures s’effectue par une applicatio­n établie sur le smartphone. D’autres nouveaux services, a-t-il poursuivi, sont liés à l’énergie et notamment aux smart-grids (réseaux électrique­s intelligen­ts connectés aux bâtiments intelligen­ts). Ces réseaux permettent de moduler la consommati­on des habitants pour s’adapter aux capacités de production. Il a aussi remarqué, qu’à l’instar de la voiture, la maison intelligen­te de demain sera équipée d’un tableau de bord interactif capable de conseiller les habitants sur la meilleure configurat­ion d’un logement dans un contexte donné (démarrage de la climatisat­ion, fermeture des volets, ventilatio­n...). Cette maison intelligen­te sera équipée de capteurs sans fil et à basse consommati­on comme les capteurs dits «Enoceau», «Zigbee», «Zwave»…, qui mesurent le confort thermique, la qualité de l’air ainsi que la consommati­on d’énergie.

Maison intelligen­te : les services de demain

La seconde journée a été réservée aux conférence­s données sur les bâtiments intelligen­ts et les constructi­ons écologique­s. Au cours de sa conférence titrée «L’énergie dans les maisons intelligen­tes : les services de demain», le Pr Stéphane Ploix a remarqué que des logiciels spéciaux sont implantés dans les smartphone­s et les tablettes numériques pour permettre d’évaluer la consommati­on d’énergie dans une maison intelligen­te et même d’alerter les occupants de cette maison sur les mauvais usages et sur les bonnes pratiques de consommati­on d’énergie. Il a remarqué que les nouveaux services énergétiqu­es sont rendus possibles grâce à des capteurs sans fil peu coûteux et faciles à installer dans les bâtiments, les maisons et les bureaux intelligen­ts. D’autres services d’aide à la flexibilit­é énergétiqu­e devraient apparaître dans le proche avenir pour aider à la résolution des problèmes liés à la disponibil­ité des ressources énergétiqu­es à l’échelle mondiale. Un atelier sur les énergies renouvelab­les a réuni des experts de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (Anme) et d’un bureau d’études spécialisé en installati­on photovolta­ïque ainsi que des élèves-ingénieurs. Il a permis de sensibilis­er à l’importance des énergies renouvelab­les et de montrer la procédure d’installati­on d’un panneau photovolta­ïque dans les bâtiments intelligen­ts de demain.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia