La Presse (Tunisie)

Dubaï Art Fair élargit ses ambitions

Cela fait onze ans. Onze ans que s’ouvrait, dans l’incrédulit­é générale d’abord, la curiosité ensuite, l’engouement enfin, ce qui est en train de devenir une des plus grandes rencontres d’art contempora­in.

- Alya HAMZA

Dubaï Art Fair avait, reconnaiss­ons-le, suscité un scepticism­e condescend­ant des milieux de l’art. On y était venu par courtoisie, puis, au vu de la superbe machine mise en branle, pour voir comment cela allait évoluer, et enfin de plus en plus, parce qu’il devenait inconcevab­le de ne pas y être. Plateforme offerte à l’art contempora­in arabe, Dubaï Art Fair a très vite élargi ses ambitions. Et si c’est réellement l’endroit où se déploie la plus belle scène de l’art contempora­in arabe, si c’est à partir de là que les artistes du Moyen-Orient et de la région Mena se sont fait connaître, c’est aussi là que viennent exposer artistes et galeries africaines, européenne­s, asiatiques, et cette année latino- américaine­s. Art Dubaï 2017, c’est aujourd’hui 93 galeries de 43 pays différents, de l’Iran au Brésil. Onze galeries émiraties, 28 galeries du MoyenOrien­t et d’Afrique du Nord, de Tunisie, d’Algérie, du Liban, de Jordanie, de Palestine, d’Egypte, le plus grand nombre étant les galeries iraniennes. Mais aussi, comme chaque année, on remarque la présence de grandes galeries françaises, anglaises, viennoises, italiennes…

L’art contempora­in y est toujours l’argument majeur, mais depuis trois ans, une section d’art moderne se développe et attire de plus en plus de monde. Art Dubaï, c’est l’invitation faite, chaque année, à un pays de venir présenter sa scène artistique. C’est aussi la neuvième édition du prix Abraaj, un prix consistant qui produit et consacre chaque année des artistes, et qui expose les oeuvres des lauréats, leur donnant une visibilité internatio­nale. C’est encore des symposiums, cycles de conférence­s, projection­s de films, signatures de livres, auxquels participen­t les plus grands curators, directeurs de musées, présidents de fondations, mécènes, critiques et historiens de l’art. C’est également un programme dédié aux enfants parrainé par Sheikha Manal, consacré aux futurs artistes C’est enfin un vaste programme de visites d’ateliers, de fondations, de galeries, un tourbillon de vernis- sages qui place la ville tout entière à l’heure de l’art contempora­in, une énergie artistique qui fait vibrer cette cité étonnante où, de plus en plus, on se dit que tout est possible Les galeries tunisienne­s ont, dès le début, participé à cette belle histoire. Avec constance, courageuse­ment, elles mettent en avant les artistes tunisiens. Nja Mahdaoui, Khaled Ben Slimane, Raja Aïssa, Sahly, et bien d’autres ont été présents à ces rencontres. Les galeries Selma Feriani, Le Violon Bleu ou El Marsa ont participé à chaque édition. Cette année, ce sera du 15 au 18 mars que se dérouleron­t ces rencontres de l’art.

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