OEuvrer pour l’indépendance de la décision
Dans le cadre de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance du pays, le Parti destourien libre (PDL) a organisé, hier dimanche 19 mars à Sousse, un forum économique sous l’intitulé : «La sécurité économique est la garantie de l’indépendance de la décision au niveau national», en présence d’Abir Moussi, présidente du PDL, et devant une assistance record de militants et d’adhérents à ce parti. Moussi a indiqué dans son discours que le parti a choisi d’organiser ce forum économique, le premier dans son registre, pour transmettre un message clair et un cri d’alarme au peuple tunisien pour qu’il soit conscient des défis et des enjeux auxquels est confronté le pays au niveau de la situation actuelle de l’économie. L’économie a besoin d’un équilibre et d’une relance nécessaire pour garantir la vraie indépendance du pays à l’égard de toutes les pressions et influences étrangères quelle que soit leur nature, car le colonialisme, de nos jours, assure son intrusion par le portail de l’économie.
Pressions étrangères
La présidente du PDL a énuméré les diverses manigances politiques employées actuellement par certains partis manipulés de l’étranger tout en dénonçant leur plan pour fragmenter, dissocier, désintégrer le pays et détruire son économie par des emprunts étrangers au lieu de chercher les solutions adéquates pour remettre sur pied l’économie nationale. Et cela doit se faire bien sûr en dehors des ingérences étrangères et grâce à un plan national de redressement économique auquel toutes les catégories sociales sans exception doivent adhérer. Elle a, d’autre part, souligné que ce sont les destouriens qui ont chassé le colonialisme du pays et qu’ils doivent impérativement se repositionner au niveau de l’action nationale et politique et reprendre leur leadership légal, usurpé et transfiguré par des déformations et des défigurations du mouvement national et de la lutte entreprise par de grands militants qui ont oeuvré avec bravoure contre le colonialisme et sans toucher en contrepartie le moindre dédommagement pécuniaire. Poursuivant sa diatribe, Moussi a dénoncé le plan maléfique de certains politiques et partis visant à détruire, disloquer et morceler l’Etat tunisien, soulignant que c’est notre devoir d’assurer aux générations futures et surtout à la jeunesse une Tunisie unie stable économiquement, sans magouilles ni détours. L’avocate, ex-haut cadre du parti dissous (RCD), a affirmé qu’elle connaît bien les centres du pouvoir et de décision actuels du pays et qu’elle n’est favorable à aucune concession ni avilissement, ni humiliation, ni abaissement surtout qu’il s’agit d’assurer et d’oeuvrer pour la garantie de l’invulnérabilité du pays et ce même en consen- tant des sacrifices lourds, tout en soulignant que son parti vise la prospérité du pays et non les intérêts personnels éphémères.
Responsables conscients
Auparavant, Mohamed Ammar, avocat près la cour de cassation à Tunis, membre du conseil scientifique du Conseil de l’ordre national des avocats et président de la commission juridique du PDL, a donné une communication sur « l’inclusion de l’économie nationale dans l’économie mondiale, soumise au diktat des organisations économiques internationales», soulignant que le système capitaliste a mis en place des organisations comme le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale ( BM), l’organisation mondiale du commerce (OMC)...., pour dicter leurs règles à tous les pays et appliquer la philosophie libérale tout en remarquant que ces règles ont été établies et faites en faveur des pays riches. Il a indiqué que le salut et la sauvegarde de l’économie tunisienne passent par la désignation de responsables conscients des grands enjeux internationaux, tout en soulignant que l’adoption de la règle de l’indépendance de la Banque centrale est une erreur «impardonnable» parce que l’application de cette règle est un moyen pour obliger l’Etat tunisien à ne plus se mêler de la politique monétaire.