La Presse (Tunisie)

«Les règles de gouvernanc­e ne sont pas claires»

- Walid NALOUTI

Le premier responsabl­e marsois reproche à la FTF le manque de clarté quant à la répartitio­n et la gestion des droits TV.

«La Fédération tunisienne de football n’est pas en train de bien gérer les recettes des droits TV. Tout d’abord, l’instance fédérale est entrée dans un bras de fer insensé avec les chaînes de télévision. Du coup, l’octroi des droits TV a pris du retard alors que la saison sportive avait déjà commencé. Or, la règle veut que les droits soient vendus avant le coup d’envoi de la saison, que les clubs connaissen­t leur quote-part, ce qui doit leur permettre de connaître d’avance quel montant ils toucheront avant de fixer leurs budgets, les dépenses, les prévisions… Une autre lacune s’ajoute à la gestion de ce dossier par la fédération. La répartitio­n des quotes-parts des clubs n’est pas bien définie. Pour résumer, on ne sait pas ce que vaut notre part du gâteau et quand on va la toucher. Depuis le début de cette saison, je sais que 30.000 dinars provenant des droits TV ont atterri dans les caisses du club. Le problème, c’est que nous ne savons pas ce que nous devons encore à la FTF d’autant que l’instance fédérale applique le principe de la retenue à la source, en retirant les frais que doivent les clubs à la Ligue nationale de football profession­nel, sans compter ce qu’ils doivent aux joueurs en cas de conflit. C’est dire que, par moments, certains clubs ne touchent rien des droits TV, s’ils n’en sortent pas perdants. Quant au conflit qui oppose la FTF à l’émission Dimanche Sport, je pense que l’immixtion des présidents des clubs n’a pas sa raison d’être. Quand on nous a demandé de signer la pétition, c’était contre les propos déplacés du président d’un club en direct sur une chaîne publique. Ce n’est jamais contre Dimanche Sport, une émission qui a son histoire et ses traditions dans le paysage audiovisue­l et sportif tunisien. Les présidents des clubs n’ont aucun problème avec l’émission Dimanche Sport, ni avec la Télévi- sion nationale du reste. Pour conclure, je pense que le temps est venu de lancer le débat. La FTF, mandatée par les clubs, n’applique pas de règles claires de gouvernanc­e dans la gestion du dossier des droits TV. D’ailleurs, notre championna­t vaut beaucoup plus. Je l’estime à 10 millions de dollars. Quant au live streaming mis en place par la FTF, il n’a fait qu’envenimer la situation».

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