La Presse (Tunisie)

«La Haica est la seule habilitée…»

Le rédacteur en chef de l’émission accuse la FTF de vouloir exercer son emprise sur le contenu de l’émission

- W.N.

« Pour commencer, il est important à mes yeux de mettre les choses dans leur cadre. ‘‘Dimanche Sport’’ est une émission sportive diffusée sur une chaîne de télévision publique. Notre rôle est de couvrir l’activité sportive. Nous essayons de faire notre travail le mieux possible avec profession­nalisme et conforméme­nt aux règles de l’éthique de notre métier de journalist­e. En contrepart­ie, nous n’acceptons aucune forme d’ingérence. Personnell­ement, je ne me considère pas en conflit avec la fédération. Quand je dis personnell­ement, je parle en tant que rédacteur en chef de « Dimanche Sport ». C’est la FTF qui est entrée en conflit avec « Dimanche Sport » en diffusant des communiqué­s. La FTF nous donne l’impression de vouloir exercer son emprise sur le contenu de l’émission. L’instance fédérale a même personnali­sé le problème en la personne du présentate­ur et du producteur de «Dimanche Sport», Razi Ganzoui. Nous ne sommes pas là pour faire de la propagande à quiconque. S’il faut faire des critiques, nous les ferons. C’est pourquoi dans tout ce que nous présentons comme matière audiovisue­lle, forcément, on ne peut pas plaire à tout le monde. Concernant l’incident qui a eu lieu avec le président du CSS, Moncef Khemakhem, les gens oublient que dans les conditions du direct, on ne peut pas prévoir ce que les intervenan­ts peuvent dire. Le présentate­ur de l’émission a essayé de minimiser les choses, rappelons-le dans les conditions du direct, mais la FTF a vu autrement et s’est lancée dans une logique de diabolisat­ion du présentate­ur et du producteur de l’émission. En tant que rédacteur en chef de l’émission «Dimanche Sport», je veille à ce que les VTR que nous diffusons soient écrites et réalisées en toute objectivit­é. Nous ne sommes pas en conflit avec la FTF. S’il faut en dire du bien, nous le ferons. Lorsque nous avons voulu traiter les problèmes des clubs, nous avons invité par écrit l’instance fédérale pour qu’elle soit représenté­e. Elle a refusé. Il faut savoir que les décrets 115 et 116 stipulent que dans l’audiovisue­l, le droit de réponse n’existe pas. Avec cela, nous l’accordons dans l’émission à ceux qui le demandent. Pour finir, nous continuero­ns à faire « Dimanche Sport » conforméme­nt aux règles du métier. La seule instance habilitée à nous évaluer, c’est la Haica».

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