«Définir la problématique»
Pour le directeur marketing de l’Etoile,la question doit être centrée dans le cadre d’une refonte du «produit» football.
«C’est un problème de fond qui est étroitement lié à l’approche avec laquelle on gère notre championnat et, notamment, la commercialisation de notre produit. Aujourd’hui, il est difficile de pouvoir «vendre» avec une telle infrastructure défaillante, des stades vétustes et des terrains assimilés à des champs de patates; outre le problème épineux et pénalisant à tous les points de vue ayant trait au quota limité du public. Tout le monde sait que le football s’inscrit en toute évidence dans une optique de spectacle dont les piliers fondamentaux sont l’image, l’infrastructure et le public. De ce fait, on ne peut pas reprocher à la FTF cette incapacité de pouvoir commercialiser judicieusement notre championnat, compte tenu de ces facteurs, mais aussi parce qu’on ne disposait pas jusqu’à un passé récent de la logistique technologique adéquate permettant la diffusion des matches avec une qualité d’image optimale et performante. Les choses ont relativement commencé à changer après l’acquisition d’un bus HD par la Télévision nationale. Je me rappelle quand on avait invité l’OM, on était dans l’obligation de louer un bus HD d’Espagne, ce qui nous a coûté excessivement cher pour pouvoir commercialiser ce match-gala. Aujourd’hui, la quasi-majorité des gens dispose de téléviseurs Smart, d’où l’obligation de nos jours de disposer d’une qualité d’image conséquente. Je vous donne un exemple concret, dans l’établissement hôtelier que je dirige, avec les téléviseurs «curved» qu’on a, il est difficile de regarder claire- ment un match retransmis sur Al Watanyia».
«L’apport indéniable des écrans LED»
«Aujourd’hui, la présence des écrans LED a permis d’offrir un éventail de commercialisation du produit TV plus large et davantage attrayant sur le double plan du merchandising et du spectacle d’une manière générale. En effet, lors des grands matchs, on pourrait voir défiler sur ces dits écrans LED des spots publicitaires destinés spécifiquement, soit à l’Afrique, soit à l’Asie, sans pour autant être vus par les spectateurs présents sur les arènes des stades. Et c’est la raison pour laquelle, quand vous regardez un match européen, vous pouvez voir défiler une pub pour un produit du Golfe ou d’Asie. Ce procédé coûte excessivement cher, avoisinant, je crois savoir, les 15 mille euros pour chaque passage de 30 secondes. D’ailleurs, en ce qui nous concerne à l’Etoile, on a prévu le recours à cette technologie lors de la prochaine affiche Atletico MadridBarcelone, où les Tunisiens, grâce à leur adresse IP, pourront voir défiler le produit «ESS Mobile». En bref, c’est toute une approche globale qui doit être mise en place pour pouvoir commercialiser fructueusement, mais qualitativement notre championnat local qui est, avouons-le, loin d’être rentable, et cela passe inéluctablement par la modernisation des infrastructures, mais aussi par le retour du public qui s’avère de plus en plus d’actualité».