La Presse (Tunisie)

«Un important manque à gagner»

Le vice-président hammamlifo­is trouve qu’il est temps que les parties concernées trouvent les solutions idoines pour éviter davantage les impacts négatifs sur les plans financier et sportif pour les clubs.

- Abderrahim SAKASSLI

«Ce qui est évident de nos jours, c’est que le football tunisien n’a pas fini de connaître de sérieuses difficulté­s financière­s. En effet, les clubs n’ont pas, dans leur grande majorité, les moyens suffisants de faire face aux dépenses quotidienn­es. Du côté des présidents des clubs, il s’agit sans aucun doute d’un important manque à gagner du fait du non-versement des droits de retransmis­sion télévisuel­le et des rétributio­ns provenant de la société de Promosport, sans compter les revenus publicitai­res, ce qui ajoute aux soucis inhérents aux versements des salaires de leurs joueurs et leurs entraîneur­s. Il faut aussi savoir que le sport d’une façon générale ne s’est jamais réconcilié avec l’argent. Donc, il est temps de trouver des financemen­ts aux activités sportives restés jusque-là prisonnièr­es des subvention­s traditionn­elles du ministère de tutelle, des municipali­tés, des gouvernora­ts et des dons provenant d’entreprise­s et d’hommes d’affaires. Auxquelles, il faut ajouter les recettes de la billetteri­e et le sponsoring devant lesquels les clubs ne sont pas traités sur un pied d’égalité. Une réalité qui rend le quotidien de la plupart des clubs en Tunisie plus compliqué et plus difficile. A ce propos, en dehors des quatre grands clubs, il est vraiment rare que des associatio­ns sportives ne connaissen­t pas à un moment ou un autre de leur vie des problèmes financiers. Presque dans le monde entier, la crise financière n’a pas épargné les clubs de football. Cependant, cela n’a pas empêché certains clubs tunisiens d’afficher des états financiers plus ou moins stables. Mais si quelques clubs trouvent dans leur popularité un gage de soutien leur permettant de mener leurs activités sereinemen­t, par contre, d’autres, notamment les petits clubs, peinent à joindre les deux bouts et sont souvent à la recherche d’une planche de salut en jetant leur dévolu sur la personne capable de prendre les rênes du club à chaque assemblée générale. Pas de revenus financiers en matière de rétributio­ns prove- nant des droits de retransmis­sion TV et des recettes de la société de Promosport. Donc, le résultat est clair. Un véritable déficit financier qui demeure difficile à surmonter du moins en cette période. Même les multiples solutions proposées à chaque fois par les décideurs dans notre football pour garantir la pérennité de financemen­t des clubs ont souvent montré leurs limites. A mon avis, toutes les parties concernées sont ainsi invitées à trouver des solutions adéquates pour éviter d’autres impacts négatifs sur les plans financier et sportif tant pour les clubs que pour les joueurs».

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