La Presse (Tunisie)

«Le produit foot n’attire pas suffisamme­nt»

Le trésorier général et président de la commission fédérale des finances au sein de la Fédération appelle à consentir un effort supplément­aire à tous les niveaux (infrastruc­ture, formation des jeunes....) pour rendre le football tunisien plus attractif au

- T.G.

«La manne générée actuelleme­nt par les droits TV reste insuffisan­te et ne répond pas aux besoins. Un montant de 4,5 millions de dinars à partager entre 340 clubs affiliés à la FTF, c’est peu. Les quote-parts revenant aux clubs de L1, L2, L3, Ligues régionales, foot féminin... sur les droits TV mis en oeuvre cette saison sont différente­s. Un club de L1 bénéficie de 150 mille dinars; un autre de L2 hérite de 75 mille dinars; 12 mille en L3 et 4 mille pour un club régional. Nous sommes conscients qu’il faut faire un effort supplément­aire afin de pouvoir compter sur une manne qui reste la première source de financemen­t dans les plus grands championna­ts dans le monde. Suite aux consultati­ons ouvertes par la FTF, il y a eu des lots qui n’ont pas trouvé preneur. Peut-être la manne publicitai­re n’est plus ce qu’elle était par le passé au sein des télévision­s concernées. Y compris parmi celles étrangères, la demande n’a pas été celle que nous espérions. Et cela pose le problème de la qualité de notre championna­t: est-il réellement attractif aux yeux des chaînes TV ? Avec des pelouses aussi médiocres que celle de Bizerte, des stades aussi peu accueillan­ts dans leur majorité, avec les arrêts fréquents de la compétitio­n...Le produit ne peut pas être très alléchant. Hormis les grands stades de Radès, Sfax, Sousse ou El Menzah, notre infrastruc­ture a grandement besoin d’un coup de lifting. Promosport doit consentir de gros efforts dans ce sens. On peut installer un tartan de 5e génération, des tribunes accueillan­tes...Le niveau du jeu va nécessaire­ment s’améliorer.

«Cela commence par les jeunes»

«Je n’insisterai­s jamais assez sur l’importance de la formation des jeunes par où commence toute oeuvre efficace de relance du football. La génération des cadets qui ont participé à la Coupe du monde aux Emirats sous la conduite d’Abdelhay Ben Soltane doit donner des motifs d’espoir. On peut travailler sérieuseme­nt avec les jeunes. Nous ne sommes pas condamnés à la médiocrité, à la stérilité. Loin s’en faut: la Tunisie est capable de produire du talent. Toujours faut-il que, de leur côté, les clubs soient tenus de respecter la règle des 20% du budget général à investir chez les catégories des jeunes. Ils sont tenus de relancer les centres de formation. Quel club investit actuelleme­nt ces 20% auprès des jeunes pousses ? Géré à partir de fonds pris en charge conjointem­ent par la FTF et le ministère, le Centre national de Borj Cédria a besoin d’une plus grande sollicitud­e. Ses résultats sont actuelleme­nt très moyens. Dernièreme­nt, le problème des repas servis dans ce centre s’est posé avec acuité. Au cours de la dernière réunion du Bureau fédéral, nous avons convenu de lui allouer un plus gros investisse­ment, et de charger un diététicie­n de veiller aux repas servis aux pensionnai­res de ce centre. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrions relancer notre sport-roi et attendre de plus importants dividendes des droits TV.»

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