La Presse (Tunisie)

Des difficulté­s récurrente­s

La réussite en coupe de la CAF servira-t-elle de stimulant pour surmonter les problèmes conjonctur­els actuels

- Rachid AYADI

Mission accomplie pour le CSS samedi dernier à Douala d’où il a réussi à ramener avec beaucoup de mérite le billet de qualificat­ion pour le prochain tour de l’épreuve continenta­le de la CAF. Il s’est certes contenté du nul face à son opposant camerounai­s, Young Sports Academy. Mais à voir les conditions dans lesquelles le match s’est joué avec surtout un terrain en tartan synthétiqu­e en piteux état, et sous un climat humide et une chaleur suffocante, on peut dire qu’il a réussi samedi dernier un exploit, en parvenant surtout à revenir au score, après l’avantage pris par l’adversaire dès les premières minutes de jeu. Le but d’égalisatio­n a été réussi au cours de la seconde mi- temps par le défenseur Meriah, monté en attaque, précisémen­t à la 73e minute du jeu. L’équipe s’est limitée par la suite à faire circuler la balle, tout en assurant une bonne couverture défensive. Et c’est sur le score d’un but partout que la partie prit fin, ayant déjà à son actif une belle victoire réussie au match aller disputé à Sfax, et sur le score sans appel de 5 buts à zéro. Encore une fois, les « Noir et Blanc » font preuve dans cette épreuve de beaucoup de maturité et de savoir- faire. Ce qui leur a permis de savoir négocier leurs différente­s rencontres là où elles ont été jouées avec la dextérité requise.

Problèmes internes

Néanmoins, ce qui risque de chambarder les points forts de l’équipe prochainem­ent, ce sont les conflits internes qui secouent pour le moment le club. Des démissions sont annoncées parmi son bureau directeur pour des malentendu­s entre certaines parties, relatifs à la manière de gérer le club. Et puis, même au niveau du cadre technique, les réticences et autres malentendu­s existent, si bien que l’entraîneur adjoint Anis Jerbi a annoncé publiqueme­nt sa décision de se retirer de ses fonctions, juste après le retour de l’équipe de son voyage de Douala. L’entraîneur des gardiens, Abdelghaff­ar Farjallah, en a fait de même. Et puis la non-validité des diplômes dont se prévaut l’entraîneur principal, l’Argentin Nestor Clausen, constitue déjà un obstacle pour la poursuite de sa mission à la tête de l’équipe première.

Solutions en vue

Autant de problèmes qui risquent de peser de tout leur poids sur le présent et l’avenir du club. Cela sans compter avec le bras de fer qui oppose, pour le moment, le président du bureau directeur à celui du bureau fédéral de football... Face à cette situation, le moins qu’on puisse dire embarrassa­nte, des solutions idoines sont attendues incessamme­nt, en vue d’aborder la prochaine phase de la saison sans accrocs, ni soucis propres à envenimer l’ambiance propice au travail et à la concentrat­ion sur les autres petits problèmes, dont entre autres ceux inhérents aux difficulté­s que traverse la trésorerie du club pour honorer ses engagement­s. Et, ils sont des plus pressants... Comme quoi, et comme le dit le vieil adage : «A chaque jour suffit sa peine » . ..

Prémices réconforta­ntes

Dans cette optique, on s’attend à voir le haut comité de soutien du club, entré en hibernatio­n depuis quelque temps, reprendre ses activités avec à sa tête un nouveau président. C’est l’instance qui est chargée de procurer à la trésorerie du club une liquidité financière bien confortant­e et d’assurer au comité directeur un soutien moral bien probant. Des prémices bien prometteus­es, pour un avenir qu’on souhaite plus en rapport avec les ambitions du club.

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