le sport peut-il changer le monde?
Il y a ceux qui ont découvert le sport à travers la politique. Mais il y a aussi ceux qui ont débarqué en politique grâce au sport…
Comme chacun le sait, le sport joue, dans les sociétés contemporaines, un rôle non négligeable. La tentation de l’utiliser, de le manipuler, de le contrôler est parfois grande tant sa place est importante. Le football (terrain d’affrontements physiques) ressemble à la politique (terrain d’affrontements sur le plan des idées). Utiliser le sport peut permettre d’asseoir le pouvoir. Bien des régimes démocratiques allouent au sport une place fondamentale. Et notamment au football, le sport le plus populaire du monde, et l’un des plus pratiqués. Le sport planétaire par excellence. Chaque peuple investit dans son équipe nationale beaucoup de fierté et beaucoup d’espérances.
Par le biais du sport, l’homme politique peut entrevoir l’éventualité de gagner une élection. Dit comme cela, il est évident que cela paraît absurde. Et pourtant, c’est une réalité qu’il convient de mesurer. La dimension politique du sport, soutenue par le discours, le comportement et l’attitude de personnalités influentes, est en effet relayée partout: par les médias, les institutions politiques et économiques, voire par les intellectuels eux-mêmes. Il y a ceux qui ont découvert le sport à travers la politique. Mais il y a aussi ceux qui ont débarqué en politique grâce au sport.
Dans les campagnes électorales, certains hommes et femmes politiques rivalisent de démagogie et de populisme pour gagner le coeur de l’opinion et l’emporter le jour J. Une fois dans l’urne, l’électeur pourra être tenté par un discours, un homme (ou une femme) charismatique qui a su le convaincre. Parfois, tout est bon pour grimper dans les sondages, et nombre d’hommes politiques vous le diront. Une bonne campagne pourra permettre à un-e candidat-e de faire oublier un bilan parfois plus que lourd et défavorable. Pour (re)gagner l’opinion, certains vont bien plus loin.
Etre à la tête d’un club couronné de succès, s’afficher aux côtés de joueurs ou d’une sélection qui vient de gagner est de nature à faire remonter la cote de popularité d’un dirigeant politique. Cette popularité, ainsi revendiquée, peut permettre de consolider une ascension. Un rayonnement. Les exemples ne manquent d’ailleurs pas et la liste des hommes politiques qui ont profité du sport est longue.
Oui, le sport — et le football tout particulièrement — est utilisé pour permettre d’asseoir le pouvoir. Oui, le football exerce une fascination sur la politique.
En dépit des excès de tout genre, violence, fanatisme, délire et intolérance, le football peut changer le monde. Il est de plus en plus comparé, voire associé à d’autres industries du spectacle, certes plus «relevées» (musique, théâtre, cinéma), mais qui peut être aussi orienté vers le même public.