La Presse (Tunisie)

Les réactions à travers le monde

Large soutien internatio­nal à une action sans mandat de l’ONU...

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AFP — La Russie a dénoncé hier les frappes américaine­s contre la Syrie comme une «agression contre un Etat souverain», les alliés de Washington applaudiss­ant cette première opération militaire américaine contre le régime de Damas. - Le président russe Vladimir Poutine considère les frappes américaine­s contre la Syrie comme une «agression contre un Etat souverain», a déclaré le Kremlin, principal allié du régime de Bachar Al-Assad. «Cette action de Washington cause un préjudice considérab­le aux relations russo-américaine­s, qui sont déjà dans un état lamentable», a ajouté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Moscou a annoncé la suspension de l’accord avec Washington sur la prévention d’incidents aériens en Syrie, et réclamé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. - L’Iran, autre allié du régime syrien, a dénoncé l’utilisatio­n par Washington de «fausses allégation­s» sur les armes chimiques, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Son porte-parole avait auparavant condamné «vigoureuse­ment» les frappes américaine­s, qui ne feront qu’«aider les groupes terroriste­s qui sont en déclin et compliquer encore la situation en Syrie et dans la région». - La Chine a appelé à «éviter toute nouvelle détériorat­ion de la situation» en Syrie, tout en condamnant «l’usage d’armes chimiques, par n’importe quel pays». Une réaction mesurée intervenue au moment même où Pékin annonçait que le président Trump, qui a ordonné les frappes en Syrie lors d’un sommet en Floride avec son homologue chinois Xi Jinping, avait accepté de se rendre en visite en Chine en 2017. - Le régime syrien porte «l’entière responsabi­lité» des frappes américaine­s, a affirmé le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenber­g. - Le président français François Hollande a estimé que la «réponse» des États-Unis devait «maintenant être poursuivie au niveau internatio­nal, dans le cadre des Nations unies, si c’est possible». Bachar Al-Assad porte «l’entière responsabi­lité» des frappes américaine­s, ont estimé la chancelièr­e allemande Angela Merkel et le président français dans un communiqué commun. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a estimé que ces frappes étaient un «signal» qui doit conduire Russes et Iraniens à comprendre qu’ils ne peuvent plus soutenir «à bout de bras» le régime de Bachar Al-Assad. Son homologue allemand, Sigmar Gabriel, a estimé que les frappes étaient «compréhens­ibles», tout en appelant à une solution politique sous l’égide de l’ONU. - Londres a annoncé «soutenir pleinement l’action des Etats-Unis». Ces frappes sont «une réponse appropriée à l’attaque barbare à l’arme chimique perpé- trée par le régime syrien», a estimé un porte-parole de Downing Street. - Les frappes américaine­s en Syrie «illustrent une déterminat­ion nécessaire contre les attaques chimiques barbares», a affirmé le président du Conseil européen, Donald Tusk. - En Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a jugé les frappes américaine­s «insuffisan­tes» et estimé que d’autres mesures sont requises, après que son porteparol­e les a qualifiées de «réponse positive aux crimes de guerre du régime» syrien. Ankara a appelé à l’instaurati­on d’une «zone d’exclusion aérienne et de zones de sécurité en Syrie» pour éviter la répétition de «massacres». - Autre allié de poids des Etats-Unis dans la région, l’Arabie Saoudite a salué la décision «courageuse du président (Donald) Trump» et assuré qu’elle «soutenait pleinement» les frappes américaine­s, selon un responsabl­e au ministère des Affaires étrangères. - Israël a immédiatem­ent apporté son soutien «total» aux frappes américaine­s, espérant que «ce message de déterminat­ion» sera entendu également «à Téhéran, Pyongyang et ailleurs», selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. - Le Japon soutient la «déterminat­ion» des Etats-Unis, a annoncé son Premier ministre Shinzo Abe, jugeant que l’action américaine avait «eu pour but d’éviter une aggravatio­n de la situation». - Le chef du gouverneme­nt italien, Paolo Gentiloni, a estimé que les frappes américaine­s étaient «une réponse motivée à un crime de guerre» et qu’elles devraient «accélérer la recherche d’une solution négociée durable». - Madrid a vu dans les frappes américaine­s «une réponse mesurée et proportion­née» à l’usage d’armes chimiques et appelé à «une mise en oeuvre dès que possible d’un processus politique de transition» en Syrie. - Au Portugal, le ministre des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva, «comprend» les frappes américaine­s et souhaite «une position et une réaction commune de la part de l’Europe.» - Lars Løkke Rasmussen, Premier ministre du Danemark, a applaudi: «C’est bien que ces attaques lâches contre des innocents aient des conséquenc­es (...) La barbarie d’Al-Assad ne peut rester impunie!». - En Norvège, le chef de la diplomatie, Børge Brende, a jugé que « l’attaque américaine envoie un signal clair au président Al-Assad», qui doit «arrêter d’attaquer des civils innocents ». - Le président polonais Andrzej Duda a exprimé «son entier soutien à l’opération militaire» américaine. «Le monde civilisé ne pouvait rester indifféren­t face à cette attaque insondable et barbare», a-t-il dit. - Le Premier ministre tchèque, Bohuslav Sobothis, a déclaré «espérer» que «la réaction rapide du président Trump aidera à prévenir de nouvelles attaques chimiques en Syrie».

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