Une trêve inappropriée!...
Les copains du playmaker Fehmi Maâouani ne veulent pas revoir leurs ambitions à la baisse malgré certains tracas
Le club minier doit faire face aux caprices du calendrier. A peine revenu de la trêve, réservée à l’équipe de Tunisie, le voilà devoir compter avec un autre arrêt encore plus brutal. En effet, il doit attendre le 19 avril pour pouvoir disputer sa rencontre de la dernière journée aller du playoff contre le Club Africain. Et ce ne sera pas simple, d’autant plus que chaque interruption d’activités occasionne son lot de soucis, notamment pour le staff technique. «Le plus grand problème concerne l’absence de sparring-partner, avertit l’entraîneur Mohamed Kouki. Je veux conclure durant cette trêve deux matches amicaux, mais je n’arrive toujours pas à dénicher un club disposé à nous donner la réplique. Les clubs de L2 sont, soit en vacances, soit engagés au play-off, et il n’y a pas moyen de tomber sur une équipe compétitive. Quant à ceux de L1, ils évitent d’effectuer un aussi long déplacement jusqu’à Métlaoui. Il faut, par conséquent, mettre sur pied un stage à Sousse ou à Tunis pour bénéficier de l’opportunité d’un test à conclure sur place. C’est du reste le lot des clubs “enclavés”, situés loin des grandes villes».
C’est du côté de Gafsa que l’Etoile de Métlaoui est allée organiser ses séances d’entraînement. El Gaouafel, se trouvant d’ores et déjà en vacances, a accepté de céder sa pelouse en faveur du voisin du bassin minier. Cet exode est d’autant plus impérieux que la pelouse du terrain municipal de Métlaoui a atteint un stade très avancé de vétusté qui la rend pratiquement «injouable». «Nous sommes actuellement en train de payer le tribut d’un terrain qui constitue un boulet, souligne Kouki. Des problèmes musculaires ou de cheville, plusieurs joueurs en souffrent actuellement (Ben Hamouda qui a disputé le dernier match pas à cent pour cent de ses moyens), Mohamed Jemaâ Khelij, qui a dû sauter la rencontre face à l’Etoile du Sahel. Nous devons faire avec, en attendant de trouver une solution radicale» .
«En train de progresser»
Il n’en reste pas moins que les copains de Bilel Souissi font des progrès : «Contre un aussi grand team que l’Etoile Sportive du Sahel à l’expérience consommée, nous avons su créer huit bonnes occasions, et frapper deux fois sur les poteaux. On a tout fait, mais, à l’arrivée, nous devons endurer une déception par rapport au contenu de la rencontre. L’entraîneur adjoint de l’ESS, Ridha Jeddi, a déclaré que son club nous a attendu, préférant marquer une attitude prudente. Cela témoigne au fond de la haute estime dans laquelle est tenue l’Etoile de Métlaoui. Vous avez vu comment Mathlouthi cherchait à gagner du temps ? C’est dire toutes les difficultés rencontrées par les visiteurs. Le gardien étoilé aurait dû être expulsé par l’arbitre Karim Mahjoub». L’ESM n’a pas encore jeté les armes. Elle reste sur la brèche, à égalité de points avec le Club Africain, ce qui n’est pas rien. «Nous sommes en train de progresser, et ce n’est pas pareille défaite qui va nous faire changer d’objectif, assure le technicien du club du Sud-Ouest. Une place sur le podium serait une très belle chose. Inutile de rappeler que le titre constitue un enjeu qui nécessite bien d’autres moyens. Nous sommes dans la continuité, nous avançons chaque fois à grands pas. Il ne faudrait pas, par conséquent, se tromper d’objectif». Dans l’immédiat, il faudra composer avec les aléas d’un calendrier haché menu qui va proposer cinq rencontres en 18 jours. «Cela n’est pas sans présenter des risques de santé, souligne Kouki, le genre de calendrier difficile à gérer». Pourtant, il faut faire avec…