«Un gage de pérennité»
Pour le président étoilé, principal pourvoyeur de fonds de l’ESS,le changement du statut des clubs est devenu inévitable pour assurer leur pérennité.
Il est clair qu’aujourd’hui les clubs tunisiens vivent dans une précarité financière existentielle accablante au point de renvoyer à un véritable exercice de survie au quotidien qu’endurent les présidents des clubs.Cette fragilité réside notamment dans la dépendance grandement pénalisante de l’apport financier quasi exclusif de ces derniers, à l’instar du grand temple du sport qu’est l’Etoile du Sahel, dont la trésorerie dépend presque exclusivement de la présence d’un Ridha Charfeddine, principal, sinon seul pourvoyeur de fonds du club sahélien avec ses 24 milliards investis dans la gestion de l’Etoile, se profilant ainsi comme l’unique garant de l’existence du club, du moins à l’heure actuelle. «Pour moi, mon souci majeur est de trouver les solutions idoines pour assurer le financement du club et garantir surtout sa pérennité et sa stabilité. La question est à la fois simple et compliquée : soit l’Etat prend en charge le financement des clubs et assume pleinement et durablement ses responsabilités à ce sujet, soit on continue à compter sur des responsables pourvoyeurs de fonds, ce qui est précaire et n’arrange guère la pérennité des clubs. On ne peut pas instaurer un sport professionnel avec uniquement deux ou trois clubs ayant les moyens nécessaires pour réussir ce projet, il faut une solution générale et radicale garantissant la pérennité gestionnaire» .
«Investir à long terme»
«Partant de ce constat, le changement de statut des clubs est devenu inéluctable et la solution adéquate pour sortir de ce marasme, un tel projet permettrait de créer des sources de financement à la fois autonomes et stables et d’améliorer l’infrastructure et la logistique par le biais de la création de sociétés et d’entreprises, de programmes d’investissement et de retour sur investissement, outre une fiscalité et une transparence financière bien structurées. Toutefois, ceux qui croient en ce projet doivent admettre la conviction d’investir sur le long ou à défaut sur le moyen terme, et concevoir, par voie de conséquence, une sorte de prise de risque s’étalant sur le facteur temps, car ils ne doivent pas rêver de devenir millionnaires du jour au lendemain» .