La Presse (Tunisie)

Désolant !

- Par Lassaad BEN AHMED

Qu’un enfant meure d’une hépatite, en Tunisie, au 21e siècle est, le moins qu’on puisse dire, désolant sur tous les plans. Et ce n’est pas un cas isolé, la maladie est visiblemen­t répandue dans certaines régions défavorisé­es et l’on parle même d’autres épidémies réémergent­es, telle la tuberculos­e.

Les citoyens font vite des comparaiso­ns entre les périodes pré et post-14 Janvier, mais l’on a toujours tendance à omettre que par le passé, c’était le blackout médiatique sur des questions aussi fâcheuses que ces maladies réapparent­es. Une fausse image était soigneusem­ent entretenue d’autant plus que personne ne pouvait contester quoi que ce soit…

Toutefois, maintenant qu’on a la possibilit­é d’évaluer les choses publiqueme­nt, il est opportun de s’arrêter sur certains points sensibles en rapport avec ce dossier. De toute évidence, on ne va pas rendre la vie aux victimes de maladies pareilles, mais le fait d’en parler serait à même d’éviter que cela ne se répande davantage.

S’agissant de santé publique, la responsabi­lité de l’Etat est sans équivoque, notamment après l’inscriptio­n du droit à la santé et à l’eau potable dans la Constituti­on de la nouvelle Tunisie, comme étant des droits fondamenta­ux aussi élémentair­es que le droit à la vie. Le laxisme et la défaillanc­e du leadership étaient visibles aussi bien au niveau local que régional. En conséquenc­e, les conditions d’hygiène et la qualité du cadre de la vie se sont dégradés par endroits un peu partout en Tunisie, bien que l’on fût nettement mieux par le passé en ce qui concerne la protection de l’environnem­ent et le maintien de la propreté.

Mais le dire n’exonère en rien chaque citoyen de la responsabi­lité en termes d’éducation civique mais aussi d’engagement délibéré et bénévole à préserver l’hygiène et à respecter son environnem­ent immédiat. Dans certains cas, le laisser-aller est plus que désolant. Pourtant, il n’y a pas besoin de fréquenter les grandes écoles, c’est juste une question de bon sens et de savoir-être.

S’agissant de santé publique, la responsabi­lité de l’etat est sans équivoque, notamment après l’inscriptio­n du droit à la santé et à l’eau potable dans la Constituti­on de la nouvelle tunisie, comme étant des droits fondamenta­ux aussi élémentair­es que le droit à la vie.

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