La Presse (Tunisie)

Signature de seize convention­s tripartite­s

La politique environnem­entale sera, désormais, fondée sur le principe de l’égalité des chances. L’objectif étant de créer deux espaces verts par gouvernora­t, dont un serait implanté dans un quartier chic et un autre dans un quartier populaire.

- D.B.S.

Le ministre des Affaires locales et de l’Environnem­ent a donné, hier à Tunis, lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion, le coup d’envoi du Programme national « Mécénat vert » ; lequel programme s’inscrit dans la continuité des programmes nationaux pour le développem­ent, la multiplica­tion et l’entretien des espaces verts et la diffusion de la culture environnem­entale au sein de la société. Cette rencontre a été, en outre, l’occasion pour signer seize convention­s tripartite­s entre ledit ministère, des municipali­tés relevant du Grand Tunis mais aussi des gouvernora­ts de Bizerte et de l’Ariana ainsi que des sociétés privées dans l’optique de concrétise­r le partenaria­t entre le secteur public et celui privé dans ce domaine. Dans son allocution, M. Riadh Mouakher, ministre des Affaires locales et de l’Environnem­ent, a indiqué que l’introducti­on de l’approche de mécénat vert s’avère être une étape importante dans la politique environnem­entale. Etant répandue à travers le monde, cette approche demeure un besoin de développem­ent et d’exploitati­on judicieuse à l’échelle nationale. Elle consiste, en effet, à donner le feu vert aux sociétés privées tout comme aux particulie­rs afin de participer au processus environnem­ental, d’où le slogan : « Je mécène, je participe ». « Nous avons reçu beaucoup de demandes de la part de particulie­rs qui ont exprimé leur vive volonté de participer à l’entretien des espaces verts et à l’embellisse­ment des quartiers et des villes ; des demandes qui se sont, jusque-là, heurtées à la réticence des municipali­tés. Or, le réaménagem­ent des espaces verts peut faire l’objet d’un intérêt commun et d’une contributi­on collective », a-t-il souligné. Le ministre a fait part des difficulté­s auxquelles le ministère a dû faire face pour instaurer les jalons d’une approche nouvelle et peu connue. « L’administra­tion tunisienne n’a pas l’habitude de déployer des efforts pour interpelle­r les éventuelle­s parties prenantes et pour effectuer les démarches nécessaire­s à cet effet. C’est donc un nouvel esprit de travail et d’initiative qui voit le jour », a-t-il ajouté. M. Mouakher a rappelé que beaucoup d’espaces verts sont disponible­s dans le Grand Tunis dont certains sont inexploité­s et d’autres en mal d’entretien. Le « Mécénat vert » promet de redonner un nouveau souffle à ces espaces, en collaborat­ion —outre les municipali­tés et les sociétés privées— avec les petites entreprise­s créées par le ministère et spécialisé­es dans la maintenanc­e des espaces verts. « Nous avons créé quelque 93 petites entreprise­s dont certaines sont spécialisé­es dans l’entretien des espaces verts. Ces entreprise­s seront sollicitée­s pour ce programme. Elles bénéficier­ont des marchés ou bien de la part de l’Etat ou bien du secteur privé. La boucle sera ainsi bouclée », a-t-il ajouté. Il a indiqué, par ailleurs, que la politique environnem­entale sera, désormais, fondée sur le principe de l’égalité des chances. L’objectif étant de créer deux espaces verts par gouvernora­t, dont un serait implanté dans un quartier chic et un autre, dans un quartier populaire, à l’instar de l’espace vert instauré à Oued el Sebaï et qui s’étale sur deux hectares. L’on ambitionne, en outre, de signer une vingtaine de convention­s supplément­aires d’ici la fin de l’année 2017, ce qui serait au profit d’autres gouvernora­ts. Le programme sera décentrali­sé à partir de 2018. Encore faut-il rappeler que le programme national « Mécénat vert » constitue l’une des composante­s du programme national de la propreté et de la protection de l’environnem­ent. Il consiste en l’entretien infaillibl­e des espaces verts ; une mission allouée à trois parties prenantes, à savoir le ministère de tutelle, les municipali­tés partenaire­s ( notamment la municipali­té de Tunis, de La Goulette, du Kram, de La Marsa, de Bizerte, d’Ezzahra, de Radès et de l’Ariana ) ainsi que les seize entreprise­s privées signataire­s des convention­s ( à savoir la société Samsung, l’Ecole internatio­nale de Carthage, les supermarch­és Monoprix, la Société nationale de distributi­on du pétrole, le Palais des foires du Kram, les supermarch­és Magasin Général, les supermarch­és Carrefour, la société Hmila pour l’industrie et le commerce, la société Randa, la Banque Zitouna, l’hôtel Résidence, l’hôtel les 4 saisons, la société d’Intérieur et Rotary Club) .

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