Stopper l’importation sauvage des matériaux de construction
Le secteur du bâtiment souffre, à l’instar de plusieurs secteurs stratégiques, en raison de plusieurs défaillances et difficultés touchant toutes ses filières et spécialités.
La crise que vit actuellement le secteur de l’industrie et du commerce des matériaux de construction annonce des répercussions néfastes sur les plans économique et social et sur l’avenir du tissu industriel. Une crise ayant un impact négatif sur des milliers de postes d’emploi stables menacés de disparition. M. Ibrahim Naïli, président de la Fédération nationale du bâtiment, n’a pas manqué de rappeler, lors d’une conférence de presse tenue hier à l’Utica, que cette situation est due à plusieurs facteurs dont l’importation sauvage des matériaux de construction, la non-révision de son cahier des charges, l’augmentation des impôts spécifiques des entreprises, les augmentations salariales successives contre une baisse de la productivité, la faiblesse de la compétitivité du secteur et la régression de ses exportations, le manque de main-d’oeuvre spécialisée, outre la montée vertigineuse du coût des logements due à la faiblesse du pouvoir d’achat.
Contrebande et marché parallèle
Selon les indicateurs, le secteur fournit environ 40.000 emplois directs. Ses contributions à l’investissement s’élèvent à 814 millions de dinars, à l’exportation (300 MD) et à la valeur ajoutée (1.146 MD). Pour faire face à l’importation sauvage et la contrebande, la Fédération nationale du bâtiment propose des solutions pour sauver le secteur et les milliers de postes d’emploi qu’il offre. Ainsi, la Fédération suggère la mise en place de mesures urgentes pour lutter contre la contrebande er le commerce parallèle, la révision des cahiers des charges organisant l’importation. Il s’agit également de mettre fin définitivement à l’importation sauvage et d’intensifier le contrôle technique des produits importés conformément aux normes internationales. Parmi les mesures, figurent aussi l’orientation de la formation professionnelle vers les secteurs qui manquent de main-d’oeuvre qualifiée et l’élaboration d’un cadre général qui organise le métier de géologue et les bureaux d’études sans oublier la publication d’un cahier des charges fixant les interventions dans le domaine des études géologiques, des mines et environnementales.