La Presse (Tunisie)

«Le climat n’est pas propice»

Plusieurs facteurs ne sont pas encore réunis pour franchir ce palier pourtant indispensa­ble.

- H.J.

«Le projet, ou plutôt l’idée de transforme­r les associatio­ns sportives aujourd’hui “à but non lucratif” en sociétés privées, autonomes dans leur gestion et ne dépendant plus de l’Etat, a germé depuis longtemps, mais n’a pas vu le jour parce que ce n’est pas aussi simple et aussi facile que certains le pensent, notamment en période de crise économique et de difficulté­s financière­s. C’est en période de plein essor économique et de taux de croissance élevé que les privés viendront eux-mêmes investir dans le sport. Pour le moment, avec tous les problèmes que l’on a et un paysage sportif sulfureux et embrasé, impossible de trouver preneurs pour des clubs au bord de la faillite financière et sur le point de mettre la clé sous la porte. Le projet doit donc être ajourné pour qu’il ne soit pas tué dans l’oeuf et enterré avant d’entrer en vigueur et l’Etat doit continuer à assumer ses responsabi­lités et à veiller à la bonne marche de ce service public. Les présidents des clubs continuero­nt de leur côté à porter avec l’Etat ce lourd fardeau en attendant à ce que d’autres viennent prendre le relais. Le sport et le football en particulie­r est un produit économique qui se vend et pour que ce produit se vende, il faut qu’il soit attirant et rentable. Or, avec tout ce tapage médiatique sans précédent qui verse dans le pessimisme et qui noircit le tableau de jour en jour, il faut s’attendre à tout sauf à ce que ce projet qui n’est pas dénué de bon sens puisse devenir réalité et être un facteur de résolution des problèmes du sport et de réussite».

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia