Constat d’échec
Au stade où en sont la balance des paiements et la valeur du dinar, on ne peut pas dire que la Tunisie a réussi son intégration dans l’économie mondiale. L’examen des raisons intervient au second plan d’importance, mais il est primordial pour préparer un plan de relance.
Autre constat et non des moindres, la tentation de protéger son économie se répand un peu partout dans le monde au point de se demander pour qui étaient faits cette globalisation et ce démantèlement tarifaire. Il n’est pas à prouver que chaque pays essaye de protéger son économie et de défendre les intérêts de ses consommateurs, tout en adhérant à la mondialisation, et ce, depuis le début même du démantèlement. Là, c’est le poids et la notoriété économique qui pèsent au niveau des négociations.
Certes, le processus enclenché en 1995 et auquel tous les pays ont adhéré est irréversible. Mais l’on prévoit que si les intérêts d’un pays sont sérieusement affectés, comme le cas de la Tunisie actuellement, il est possible de recourir à des restrictions commerciales limitées dans le temps. Au niveau officiel, on n’a pas encore de vision claire, mais on vient juste d’ouvrir le dossier par l’examen en conseil ministériel de l’état de notre balance commerciale. La campagne autoproclamée «Consommez tunisien » fait partie de ce repli obligatoire, mais elle reste toutefois insuffisante, compte tenu des engagements commerciaux de la Tunisie avec plusieurs pays.
Au niveau micro, le Tunisien s’est déjà habitué à consommer à crédit beaucoup plus que ses capacités et bien au-delà de ses revenus.
C’est donc tout un système !