Les débrouillards des temps modernes !
C’est parce qu’ils ont décidé de vivre ensemble, sous le même toit, qu’ils doivent dépenser une grande somme d’argent afin de construire, ensemble, un foyer. Les jeunes, aujourd’hui, galèrent pour gérer les dépenses d’une cérémonie de mariage, d’une maiso
Avec ou sans l’aide de leur famille, ces jeunes couples, qui envisagent de vivre ensemble, doivent faire face à plusieurs problèmes d’ordre financier. Partager le même toit est, en effet, un projet de vie qui nécessite un budget important. Allant des préparatifs de la cérémonie jusqu’à la construction d’un foyer, l’ameublement, les charges et les dépenses qui ne finissent jamais …Mais, certains s’en sortent bien, car ils recourent au système D ! Et ils ont réussi à bien se débrouiller, à bien gérer l’affaire.
Ils partagent les charges
Dorsaf, 24 ans, est en pleins préparatifs de son mariage avec Mohamed Ali. Tous deux, jeunes fonctionnaires, ont trouvé les bonnes astuces pour dépenser moins et laisser tout ce qui est superficiel au profit d’une vie plutôt harmonieuse et équilibrée sur tous les plans, notamment financier. Pour cette jeune fille, il est trop bête de dépenser toute une fortune pour organiser une série de cérémonies afin de fêter son mariage alors qu’il est plus raisonnable de dépenser tout cet argent dans de bonnes affaires qui peuvent être beaucoup plus utiles pour ce jeune couple. Cette démarche les aidera à bien démarrer leur vie sur des bases solides, sans être ruinés dès le départ ! Ce couple, avec le soutien des deux familles, et afin de gérer les dépenses de ce mariage, s’est partagé les tâches. Chacun d’entre eux assumera une part de ces charges. Ce sont les parents du jeune homme qui s’occuperont de tout ce qu’il faut pour la cérémonie du mariage, alors que les parents de la jeune fille s’acquitteront de l’ameublement de la nouvelle maison. Encore un bonus, la future mariée sera nourrie, avec son mari, chez sa belle-mère qui habite juste à côté.
Les «gratuivores» !
Certains, comme Dorsaf et Mohamed Ali, optent pour un autre mode de vie, devenu très ten- dance de nos jours. Né suite à la crise économique, le phénomène du «gratuivorisme» est un nouveau concept qui s’applique aujourd’hui à notre société, mais adapté d’une autre façon. Car le «gratuivorisme» traduit, en effet, l’idée de «la récup». Accepter d’habiter dans une chambre, sans payer de loyer, chez sa belle-mère, accepter de troquer ses vêtements, utiliser des meubles recyclés, c’est s’inscrire dans cette tendance «récup», où l’argent n’intervient plus et où le gratuit occupe une place prépondérante. Tel est le cas de Samia, mariée depuis plus d’une année et qui habite toujours avec sa belle-mère et partage avec elle la même maison, en attendant l’amélioration de la situation financière de son mari afin de pouvoir déménager ensuite, louer un petit appartement et être totalement indépendante.
Les bonnes astuces
«Dépenser tant d’argent pour des objets futiles peut facilement nous ruiner et déséquilibrer notre budget de jeune couple qui vient de démarrer la vie à deux. Alors qu’avec cet argent «gaspillé», on peut faire tant de choses tellement plus intéressantes dans la vie !» , s’exclame Jannette qui prévoit de se marier au mois de septembre prochain. Son futur époux et elle se sont mis d’accord pour rester dans l’ancienne maison, louée par son fiancé depuis maintenant cinq ans. Jannette, par contre, devrait juste ramener ses meubles (dénichés dans des boutiques de meubles usagés mais en très bon état). Le couple devrait juste ramener le nécessaire, apporter quelques touches à leur domicile et le tour est joué ! Avec un beau décor, la maison fait peau neuve ! «L’essentiel, c’est de savoir savourer la vie, de vivre heureux, tout le reste est de l’artificiel, c’est du gaspillage» , ajoute Jannette. Si ces jeunes «débrouillards» choisissent ces diverses méthodes et astuces pour éviter de tomber dans les filets des crédits, de l’endettement et des problèmes des créanciers, c’est tout simplement parce qu’ils savent bien gérer leur vie et ne veulent pas devenir des «esclaves économiques» à vie.