La Presse (Tunisie)

Aucun entraîneur national ne pourra réussir si les conditions de travail dans lesquelles il exerce ne sont pas saines et si les coups bas sont toujours là à l’attendre au tournant. C’est du moins ce que pense Belhassen Fékih.

- Amor BACCAR

«Pour ne rien vous cacher, je n’ai pas vu le dernier match Tunisie-Egypte, mais j’ai lu les commentair­es dans les journaux et visionné les analyses à la télé. Mais même à partir des éléments dont je dispose, je vais vous donner mon avis sous un autre angle. Je pense que le fait de désigner Kasperczak à la tête de notre équipe nationale relevait déjà de l’aventure. Ceux qui ont pris cette décision, le moins qu’on puisse dire hasardeuse, étaient sous l’emprise de la nostalgie. Ils croyaient qu’on peut refaire l’histoire en demandant à Kasperczak de nous «façonner» une équipe semblable à celle qu’il a construite dans les années quatre-vingt-dix. Hélas, car ce dernier est dépassé par les événements et à court d’idées nouvelles. En plus de cela, il était très influençab­le et permettait l’immixtion dans ses affaires et ses choix. A partir de là, ses jours étaient comptés dès le départ. Ni lui ni la FTF n’ont saisi le message intelligen­t et très réaliste lancé par Chetali qui a compris qu’on ne peut jamais refaire l’histoire. C’est que le monde du football est en permanente évolution. Aujourd’hui, c’est Nabil Maâloul qui est à la barre et c’est tant mieux. Nabil est un garçon intelligen­t et fin connaisseu­r de son domaine. Il dispose de toutes les qualités et caractéris­tiques de l’entraîneur national capable de réussir. C’est à lui de jouer et de faire par- ler son savoir-faire. Toutefois, il doit boucher ses oreilles en ce qui concerne les critiques et les analyses provenant des pseudo journalist­es et/ou experts analystes qui pullulent dans les plateaux de télévision. Il lui appartient également de se concentrer sur son travail avec l’équipe nationale et d’enlever la casquette de l’expert analyste tant qu’il assure sa mission d’entraîneur. De leur côté, les responsabl­es de la FTF et de la tutelle se doivent de s’atteler à assainir l’atmosphère qui entoure notre équipe nationale afin de lui assurer les meilleures conditions de travail possibles. C’est l’intérêt du maillot national qui doit primer. Il ne faut pas laisser la moindre faille susceptibl­e d’autoriser les traquenard­s et les coups bas. Ainsi, le chemin sera bien balisé devant le coach national qui n’aura plus qu’a faire valoir sa riche expérience, notamment celle qu’il a vécue aux côtés de Lemerre. Franchemen­t, c’est le côté de l’atmosphère dans laquelle va travailler Maâloul qui me préoccupe et non pas la manière de jouer de notre équipe nationale qui n’est qu’un faux problème».

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