Il y a toujours des solutions
Compensation par voie de massages, jacuzzi, vitamines, sommeil... Il y a toujours des solutions pour faire face à la surcharge et à l’essoufflement des joueurs…
Les joueurs des grands clubs au calendrier surchargé et qui n’ont pas connu jusqu’ici de repos sont-ils dans le rouge ? Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 2500 minutes de temps de jeu par saison, entre 50 à 55 matches en compétitions nationales et continentales, un calendrier de la CAF de plus en plus contraignant. Les charges peuvent paraître délétères, voire étouffantes. Le pire serait-il à craindre ?
Le footballeur, comme tant d’autres sportifs, accomplit sans cesse des actions individuelles ou combinées que l’on peut résumer comme suit : il court, il frappe, il plaque, il pousse, il immobilise. L’ensemble de ces gestes fait appel à l’organisme dans sa totalité et de façon différenciée. Dans chaque pratique physique, il réalise une performance motrice ou sportive en utilisant, d’une part, de l’énergie pour créer la force nécessaire à la mise en mouvement du corps, d’autre part, les ressources demandées dans ce genre d’entreprise et que l’on obtient à travers une récupération en bonne et due forme.
C’est un rythme soutenu. Un calendrier d’enfer. La plupart des entraîneurs en émettent sans répit. D’une saison à une autre, on ne manque pas à chaque fois de remarquer combien le programme de l’équipe est surchargé. De dénoncer, aussi et surtout, l’absence de repos pour les joueurs. Le risque d’un essoufflement est pesant. Alors, on essaye de gérer comme on peut et avec le moins de dégâts.
Il y a ceux qui font tourner l’effectif. Mais il y a aussi ceux qui n’ont les moyens et les arguments nécessaires pour le faire. Dans tous les cas, cela dépend des situations. Il n’empêche que beaucoup de techniciens se trouvent dans l’obligation de jouer les équilibristes, pris comme ils le sont entre le marteau du calendrier et l’absence de récupération de la part des joueurs.
La progression du joueur dépend inéluctablement des phases de récupération. La récupération est indispensable. Le travail le plus efficace est celui qui concilie pratique sportive (variation de la qualité et de la quantité), hygiène sportive (étirements et récupération), diététique (alimentation et hydratation) et phases de repos.
La récupération physique est souvent déterminante, elle influence directement la qualité du prochain effort physique.
Qualifiés régulièrement dans les coupes africaines, les grands clubs tunisiens ont, de toute évidence, appris à s’organiser et à réserver même des vols spéciaux pour rendre la vie plus facile à leurs joueurs. La moyenne d’âge de leurs effectifs respectifs aide aussi ces équipes à assumer les charges d’un travail poussé et d’une compétition africaine éprouvante. Les matches disputés localement ont aussi une intensité assez relative. Serions-nous alors confrontés à un faux problème ?
On critique souvent les calendriers et les échéances mal programmés, et on oublie qu’il n’y pas visiblement d’autres dates à exploiter. Les solutions et les remèdes ont visiblement d’autres significations, d’autres « adresses » auxquelles il faut recourir. On parle aujourd’hui de plus en plus de la compensation par voie de massages, jacuzzi, vitamines, sommeil...Il y a toujours des solutions pour faire face à la surcharge et à l’essoufflement des joueurs…