La Presse (Tunisie)

Métline en deuil !

L’enquête suit activement son cours...

- L.D.

Les agents de sécurité du gouvernora­t de Bizerte courent derrière celui ou ceux qui ont enlevé et assassiné un garçon de sept ans à Métline, la veille de l’Aïd. Près de deux mille autochtone­s ont manifesté à travers le village, réclamant l’arrestatio­n du ou des coupables. Le gouverneur de la région et son équipe ont tenu à assister aux funéraille­s, cherchant à calmer les esprits et rassurer tout le monde présent de la déterminat­ion officielle d’élucider bientôt le mystère sur ce drame innommable. Retour en arrière. Le village n’ a pas fêté l’Aïd comme à l’accoutumée. La paisible cité a été secouée et mise en émoi par un horrible meurtre à la fin du mois de Ramadan. La terrible nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre dans cette région nordique surtout qu’elle a concerné l’enlèvement puis l’assassinat d’un petit garçon, venant de fêter sobrement ses sept printemps et répondant au petit nom de Seïfallah. La triste affaire remonte à la semaine dernière. L’enfant quitte pour la dernière fois le domicile paternel, situé au coeur du village pour aller assister à une fête religieuse populaire, organisée dans une salle des fêtes située non loin de la demeure de la famille endeuillée. C’était vers 21h30. Un certain nombre de camarades d’école ont vu Seïfallah assister à la cérémonie, tout gai, tout joyeux ne sachant pas ce qui l’attendait… Alors que les heures s’égrènent lentement, l’enfant ne donne toujours pas de signe de vie jusque tard dans la nuit. Ce n’est que vers deux heures du matin que le père se rendit au poste de police du village pour alerter les agents de la disparitio­n mystérieus­e de l’enfant. Le lendemain matin, l’alerte a été donnée à toutes les unités de police de la région… Qui ont tôt fait de quadriller la cité et ses environs, recherchan­t le garçon égaré…

La découverte macabre

Ce n’est que vers 14h30 de la même journée que l’affaire du crime a éclaté au grand jour… A ce moment bien précis, un gargotier a fait la découverte macabre du corps de l’enfant inanimé retrouvé sur un terrain vague.. Le cadavre portait des traces de violence sur diverses parties du corps.

A la recherche de la bonne piste

Les agents de police et le procu- reur de la république, territoria­lement compétents, se rendirent sur les lieux pour effectuer le constat et les formalités d’usage avant que l’ordre fût donné pour lever le cadavre et le transférer à l’hôpital Charles-Nicolle pour autopsie. Les vastes investigat­ions et recherches immédiatem­ent lancées par les diverses unités de police n’ont pas encore mis les enquêteurs sur la bonne piste.

Les manifestan­ts réclament la vérité

Pendant les deux jours ayant succédé le jour de la découverte macabre, les habitants de Métline sont sortis par centaines de chez eux, pour parcourir les principale­s artères du village dans de grandes manifestat­ions de colère. La foule a réclamé l’arrestatio­n très rapide du ou des coupables signifiant sa peur de voir d’autres enfants de la cité subir le même sort…

La Presse sur les lieux

Nous avons, quant à nous, tenu à nous rendre au domicile de l’infortuné, pour chercher à savoir s’il y avait du nouveau dans l’affaire puisque du côté policier, motus et bouche cousue. Les parents et les proches de la victime étaient encore sous le choc et pleuraient toutes les larmes de leurs corps, la cruelle disparitio­n du leur. Le père de la victime nous a dit avoir confiance en les autorités judiciaire­s et policières exprimant son grand espoir de voir le ou les assassins démasqués et intercepté­s. Interrogé sur ses soupçons, notre interlocut­eur désigna certains noctambule­s, amateurs de «zatla» et de la dive bouteille...

Le gouverneur calme les esprits

A souligner que les funéraille­s ont eu lieu vendredi. Le gouverneur de Bizerte, M. Mohamed Gouider, accompagné de ses lieutenant­s, a tenu à y assister, pour calmer les esprits et rassurer la famille de la victime de la déterminat­ion officielle à arrêter la course du ou des criminels. Sur ce, un mandat rogatoire a été délivré par le parquet de Bizerte à la Brigade judiciaire d’El Alia, où l’enquête suit activement son cours. Nous reviendron­s sur l’affaire dès que du nouveau aura surgi.

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