«Il n’y a pas le feu !»
Le DTN adjoint ne croit pas qu’il y ait réellement surcharge et essoufflement pour les joueurs d’élite, compte tenu du nombre de rencontres disputées et de leur intensité assez relative.
«Les grands clubs ne disputent pas plus de 50 à 55 matches par saison. Des statistiques de 2.500 minutes de temps de jeu par saison, de 1.800 ou 1.600 pour d’autres, non, ce ne sont pas vraiment les charges asphyxiantes que l’on peut craindre. Les joueurs ne sont pas très âgés, et cela les aide à supporter des charges de travail plus lourdes. Avec un rythme et une intensités très relatifs, il n’y pas le feu à la maison. Rassurez-vous, nos joueurs ne sont pas dans le rouge, loin s’en faut. Surtout qu’ils ne se situent pas vraiment à cent pour cent de leurs moyens. Je dois saluer l’oeuvre entreprise au sein des staffs techniques, notamment par les préparateurs physiques pour remettre les joueurs d’aplomb. Dernièrement, en sélection nationale, on a senti aux entraînements que Taha Yassine Khenissi était un peu émoussé. Il paraissait lent, fatigué. Grâce au travail adapté entrepris par le staff, il a pu jouer face aux Pharaons et donner un rendement satisfaisant. On est confronté à un faux problème: tant qu’il y a coordination entre entraîneur et préparateur physique, il y a toujours une solution grâce à la surcompensation par voie de massages, jacuzzi, vitamines, sommeil... Regardez l’exemple de l’Espérance de Tunis qui va s’imposer en altitude en Afrique du Sud contre le tenant, Sundowns, quelques jours à peine après avoir disputé des prolongations par 40 degrés devant Ben Guerdane. Livrer une cinquantaine de matches de haut niveau où l’intensité n’est pas souvent très grande, cela n’a rien de démentiel. Ainsi, le taux des blessures n’a pas été inquiétant la saison dernière».
«Ramadan en pleine saison»
«Plus vous faites une bonne préparation d’avant-saison, plus vous pouvez tenir le coup. On critique souvent le calendrier de la Confédération africaine. Mais il faut convenir qu’il n’y a pas d’autres dates à exploiter. On joue également l’été, mais cela n’a rien d’infamant. Nos clubs qualifiés dans les coupes africaines ont appris à s’organiser et à emprunter par- fois des vols spéciaux pour rendre la vie plus facile à leurs joueurs. Lesquels doivent sacrifier en respectant la nécessaire récupération et en suivant une hygiène de vie impeccable. Ce qu’il faut craindre en revanche dans les années qui viennent, c’est la perspective de voir le mois de Ramadan s’inviter en pleine saison. Cela va poser beaucoup de difficultés. Il faut en tout cas se réjouir pour le fait que les jeunes joueurs adhèrent de plus en plus à leurs devoirs de pros de haut niveau. Ils font de plus en plus attention à tout ce qui peut entraver leur carrière».