«Un effectif riche»
Se conforme-t-on toujours aux recommandations du médecin de l’équipe pendant les fortes sollicitations imposées à l’élite lors des compétitions internationales qui n’en finissent pas?
«Le repos est plus que nécessaire pour le corps humain et plus particulièrement pour les sportifs d’élite auxquels on demande toujours des performances sans limites et non des moindres. Le corps du sportif et spécialement celui du footballeur, puisque c’est le cas d’espèce pour votre dossier, a besoin de récupération après une période de forte sollicitation. Le repos permet de recharger les accus pour mieux rebondir et maintenir le même niveau de performance, voire pour améliorer cette performance et se transcender encore plus. A défaut de repos, c’est naturellement le contraire qui se produit, c’est-à-dire la fatigue et la contre-performance. Mais le problème, c’est que les clubs d’élite qui sont toujours appelés à prendre part à plusieurs compétitions enchevêtrées sur le plan local, continental et arabe comme c’est le cas de l’Espérance Sportive de Tunis, par exemple, peuvent y laisser des plumes. Et le fait que l’un d’entre eux parvienne à atteindre le maximum ou le plein de ses objectifs de consécration relève du miracle. Il y a donc lieu de bien gérer le surmenage sportif dans le but de ne pas s’engouffrer dans la spirale des conséquences fâcheuses pour ces clubs et pour l’équipe nationale dont ils sont les pourvoyeurs en joueurs internationaux et dont leurs formations regorgent. Ce genre de situations marquées du grand appétit des clubs toujours avides de participations à toutes les compétitions possibles et imaginables, leur offrant l’opportunité de renflouer leur trésorerie en plus du prestige en cas de succès, exige la possession d’un effectif riche. C’est que l’une des solutions permettant d’éviter les accidents et les blessures dus à la forte sollicitation, c’est de bien faire tourner l’effectif pour accorder des moments de répit, par alternance, aux joueurs. Bien évidemment, les joueurs doivent être également tenus étroitement à l’oeil par l’entraîneur et les responsables quant à leur hygiène de vie. Leur nourriture, leur sommeil, etc. doivent être contrôlés. Tout cela permet d’atténuer, un tant soit peu, l’impact négatif de la surcharge des confrontations. De plus, il y a les ingrédients de la préparation physique et du maintien du niveau du rendement de chaque joueur qu’il y a lieu d’entretenir par des séances de décrassage, par exemple, et ce, afin de supprimer la fatigue et «détendre» les muscles qui auront à reprendre de plus belle pour le compte du programme chargé de compétitions tous azimuts. Par ailleurs, le fait d’enchaîner les compétitions, qui meublent les douze mois de l’année pour des clubs comme l’EST, le CA, l’ESS et le CSS, conduit ces derniers à sauter la préparation habituelle d’intersaison qui, du coup, n’a plus de raison d’être. Au moins, on ménage les joueurs contre une énième surcharge superflue». En effet, qui veut voyager loin ménage sa monture. C’est du moins ce que suggère le proverbe.