Gare au faux pas !
ON reprochait à Néji Jalloul, quand il était à la tête du ministère de l’Education, le fait qu’il annonçait presque quotidiennement les nouveautés à introduire au système éducatif national alors que la commission tripartite chargée d’élaborer la réforme éducative tenait encore ses réunions et n’avait arrêté aucune décision.
Et s’il y a une explication qu’on pourrait qualifier d’objective ayant poussé à la révocation de l’ancien ministre de l’Education, c’est bien cette rupture intervenue entre ce que le ministre professait médiatiquement, d’une part, et la ligne ou la méthode d’action empruntée par les concepteurs de la réforme éducative, d’autre part.
Avec l’avènement de l’actuel ministre de l’Education par intérim, on s’attendait à ce que les pendules soient remises à l’heure et que les décisions à caractère unilatéral ne soient plus livrées au public sans que la famille éducative dans sa constitution la plus large possible ne soit consultée et ne donne son aval.
Malheureusement, la trêve n’a pas été longue et on est revenu aux annonces qui ne font que semer le doute et la confusion parmi les familles tunisiennes qui récoltent, en ces jours, les fruits «maigres» — faut-il avoir le courage de le reconnaître — d’une année scolaire très difficile et perturbée.
Quand on fait part de la décision de supprimer une section dans l’enseignement secondaire et qu’on revient sur la même décision quelques jours après suite à la polémique et à la colère qu’elle a suscitées, on ne balise pas la voie au retour des réunions de la commission tripartite chargée de concevoir la réforme éducative tant attendue et dont on n’entend plus parler depuis le départ de l’ancien ministre de l’Education.
Les erreurs de communication font partie de l’action de tous les jours et personne ne peut y échapper. Sauf que lorsque ces erreurs interviennent au moment le plus sensible de l’année scolaire, c’està-dire en pleine moisson des résultats, les conséquences qui en découlent sont graves. Et les démentis ou les mises au point qui s’ensuivent risquent d’entamer, voire d’ébranler, le capital confiance
Avec l’avènement de l’actuel ministre de l’education par intérim, on s’attendait à ce que les pendules soient remises à l’heure et que les décisions à caractère unilatéral ne soient plus livrées au public sans que la famille éducative dans sa constitution la plus large possible ne soit consultée et ne donne son aval.