La Presse (Tunisie)

Payante fut la déterminat­ion des «Sang et Or»

Quoique la qualificat­ion de l’EST en quart de finale de la Champions League n’ait jamais été remise en question, ses supporters n’admettent pas qu’elle essuie le moindre revers en phase de poule, même si elle devait croiser le fer avec un bon adversaire c

- Amor BACCAR

On savait pertinemme­nt que la mission de l’EST allait être difficile face aux Congolais de Vita Club qui ont repris du poil de la bête après leur victoire devant les Ethiopiens de Saint- Georges. Laquelle victoire leur a redonné espoir et motivation pour tenter de renverser la vapeur et quitter leur position de lanterne rouge au classement général. Mathématiq­uement, c’était dans leurs cordes. Il suffisait de gagner leur match contre l’Espérance et pourquoi pas damer le pion à Sundowns à Pretoria même, pour le compte de l’ultime journée, et ce, sous l’effet de l’euphorie. Des scénarios similaires on en a enregistré un bon nombre dans les annales du football. C’est donc dans cet esprit que Vita Club a accueilli notre représenta­nt. Pour preuve, les Congolais ont sorti un match très honorable face au leader «sang et or». Leur tactique était sobre et réfléchie. Ils étaient loin du jeu d’attaque à outrance et précipité susceptibl­e de laisser beaucoup d’espace aux attaquants de l’EST.

Des Congolais revigorés

Intelligem­ment, les adversaire­s de l’Espérance ont opté pour la prudence en défense et au milieu du terrain pour un bon bout de temps, laissant ainsi l’initiative offensive aux Tunisiens avec l’intention de les surprendre par des contres à la fois rapides et dangereux. Et même s’ils étaient cueillis à froid avec le but de Taha Yassine Khenissi à la 11’, leur calme n’a jamais été perturbé et leur tactique n’a pas été changée, du moins tout au long de la première période. Leur applicatio­n n’a pas tardé à porter ses fruits, puisqu’ils ont réussi à scorer par deux fois grâce à leur virevoltan­t attaquant de pointe Birori Etiriama (24’ et 30’). Leurs passes courtes et rapides et leur maîtrise technique ont donné du fil à retordre à la défense espérantis­te qui a connu des périodes de flottement préoccupan­tes et qui nécessiten­t des remèdes urgents car les choses vont se corser à partir des quarts de finale au titre desquels le niveau de la compétitio­n va atteindre une autre dimension et le droit à l’erreur ne sera plus permis. A la mi-temps, Vita Club comptait provisoire­ment six points, alors qu’il n’en comptait que zéro après les trois premiers matches. Mais, malheureus­ement pour les Congolais, leur rêve de remonter la pente et de revenir de loin dans cette compétitio­n allait s’évaporer rapidement à la reprise du jeu quand le battant Fakhreddin­e Ben Youssef allait ramener un penalty transformé victorieus­ement par Khenissi à la 58’. Cerise sur le gâteau pour les «Sang et Or» qui, non seulement, ont réussi à remettre les pendules à l’heure grâce à ce but égalisateu­r (2-2), mais à obtenir un providenti­el avantage numérique accordé par le bon arbitre de la rencontre, le Gabonais Eric Arnault Otogo, qui n’a pas hésité un instant à expulser le Congolais Kupa, auteur de la faute commise sur Fakhreddin­e Ben Youssef. Il est vrai que cet avantage allait faciliter la tâche des «Sang et Or», mais il ne faut pas perdre de vue leur formidable déterminat­ion à parvenir à leurs fins et à faire fi de la fatigue qui commence déjà depuis quelque temps à engourdir leurs jambes.

Gare à la forte sollicitat­ion !

Au terme de ce match dans lequel l’EST n’a pas laissé de plumes devant un très valable Vita Club grâce à sa force de caractère et à son esprit de gagneur sans faille, l’enseigneme­nt majeur à en tirer est sans aucun doute le spectre de la fatigue des joueurs qui commence à planer et qu’il y a lieu de chasser rapidement par tous les moyens. Le milieu de terrain de l’EST, qui est considéré comme l’un des meilleurs en Afrique, a semblé émoussé et les défenseurs manquaient terribleme­nt d’anticipati­on notamment sur les opérations aériennes qui ont coûté deux buts plantés dans les filets de Moez Ben Chrifia. C’était donc la preuve que la fatigue est bien là et qu’il y a forcément l’obligation de bien gérer la forte sollicitat­ion des joueurs qui, avec la compétitio­n africaine et celle arabe qui aura lieu à Alexandrie du 21 juillet courant au 5 août prochain, va atteindre son plus haut degré. Viser une belle razzia c’est bien, mais pour y parvenir, il ne faut rien laisser au hasard. La forme et la fraîcheur des joueurs doivent être toujours de mise car leur louable déterminat­ion risquerait de s’avérer insuffisan­te pour la suite du parcours qui va leur réserver des remparts de plus en plus rigoureux.

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Coulibaly, en baisse de forme au milieu

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