Valeurs partagées, combat commun
ENTRE la Tunisie et les Etats-Unis, il existe des relations de coopération, d’amitié et de partenariat solidement ancrées dans l’histoire puisqu’elles remontent au 18e siècle quand les beys de la dynastie husseinite avaient compris que notre pays pouvait tirer un grand profit en tissant des rapports continus avec la jeune nation américaine.
Et ces rapports sont allés en se renforçant d’une année à l’autre, plus particulièrement quand Washington a soutenu clairement et ouvertement le combat de la Tunisie en vue de l’accession à l’indépendance et quand John Kennedy a déroulé le tapis rouge pour accueillir le leader Habib Bourguiba à Washington au début des années 60 du siècle précédent.
Le rappel n’est pas fortuit. Il s’impose pour signifier à ceux qui se posent des questions sur le pourquoi des relations hautement privilégiées qui unissent la Tunisie et les Etats-Unis que les valeurs que partagent Américains et Tunisiens vont au-delà des intérêts économiques ou des positions politiques de circonstance.
Ce sont plutôt des valeurs de paix, de tolérance et de dialogue continu dont l’objectif principal a toujours été d’éradiquer les cancers de la haine, de la violence et plus particulièrement le terrorisme et l’extrémisme sous toutes leurs formes.
Et quand les membres du Congrès américain ont réservé une standing ovation, en janvier 2011, à la révolution tunisienne, ils rendaient, en réalité, un hommage mérité à ces jeunes qui ont décidé de s’affranchir et de faire accéder leur pays au cercle des nations libres et démocratiques.
Aujourd’hui, le combat tunisien pour la démocratie et la liberté se poursuit, à travers la guerre acharnée que mène notre pays contre le terrorisme et la corruption.
Hier, la délégation du Congrès américain a été reçue successivement par le président Caïd Essebsi et le chef du gouvernement Youssef Chahed. Au cours de cette visite à Tunis, qui intervient à trois jours de celle qu’effectuera le chef du gouvernement d’union nationale à Washington, les congressmen n’ont pas manqué de rappeler que les deux pays continueront à oeuvrer de concert pour lutter contre le terrorisme, convaincus qu’ils sont que les semeurs de mort ne sont pas prêts à abdiquer et que pour les anéantir, tous les pays du monde sont condamnés à s’unir et à agir ensemble.