Un forum, des espoirs
Cette cinquième édition du Forum essayera d’identifier les pistes d’un partenariat stratégique permettant à la Tunisie d’atténuer son déficit commercial et d’utiliser sa position géographique pour mettre en place un carrefour d’échange entre l’Europe, la
L’Institut arabe des chefs d’entreprises organise le 7 juillet un important forum sur le partenariat tuniso-chinois. C’est un forum qui intervient dans un contexte de transition économique délicat, où la Tunisie passe par une période de faible croissance, mais dont les voies pour remonter la pente sont relativement claires : réussir la mise en place des réformes économiques et booster les moteurs de croissance ; ce qui revient à consolider l’existant mais aussi à établir de nouveaux partenariats.
L’Institut arabe des chefs d’entreprises organise le 7 juillet un important forum sur le partenariat tuniso-chinois. C’est un forum qui intervient dans un contexte de transition économique délicat, où la Tunisie passe par une période de faible croissance, mais dont les voies pour remonter la pente sont relativement claires : réussir la mise en place des réformes économiques et booster les moteurs de croissance ; ce qui revient à consolider l’existant mais aussi à établir de nouveaux partenariats. Toutefois, ces deux conditions ne sont pas évidentes à mettre en oeuvre. D’une part, les réformes nécessitent des ressources importantes, autant financières qu’humaines. D’autre part, établir un ou plusieurs partenariats stratégiques nécessite une vision et une volonté politique claires, concrétisées par une stratégie bien élaborée. L’Europe demeure le premier partenaire économique de la Tunisie. Néanmoins, l’économie européenne affiche des signaux d’essoufflement depuis plusieurs années, dans un contexte politique difficile qui voit se multiplier les crises, (crise en Ukraine, Brexit, dette grecque, crise des migrants,…). L’arrimage de l’économie tunisienne à l’Europe a-t-il montré ses limites, même si la Tunisie a réussi tant bien que mal à équilibrer ses échanges commerciaux avec l’Union européenne? D’un autre côté, il s’est avéré que la Tunisie enregistre le tiers de son déficit commercial avec un seul partenaire : la Chine. Et c’est dans cette perspective que la cinquième édition a choisi d’aborder les relations économiques de la Tunisie avec la Chine, le 7 juillet, à la Maison de l’Entreprise, autour du thème : “Tunisie – Chine : un partenariat d’avenir”. Par ailleurs, l’économie chinoise, traditionnellement portée par les investissements publics et l’exportation, est pour sa part en transition, accordant plus d’importance au secteur des services et enregistrant un net recul de la consommation, qui ne constitue plus le premier moteur de croissance. Une surcapacité industrielle, un endettement record et une croissance en ralentissement par rapport aux prévisions, des facteurs combinés à une augmentation du coût de la main-d’oeuvre et une perte de compétitivité ont conduit l’Empire du Milieu à un repositionnement de son économie et une révision de sa stratégie industrielle. Pour mettre en oeuvre cette stratégie, la Chine a lancé le projet de la Nouvelle Route de la Soie, un maillage d’infrastructures diverses pour faire émerger un empire commercial sur l’ensemble des continents. Pour cela, la Chine s’est dotée d’un bras financier, qui n’est autre que la Banque Asiatique d’Investissement pour les Infrastructures. La Tunisie pourrait-elle trouver sa place sur cet axe ? Bénéficiant de sa proximité géographique et commerciale avec l’Europe et de son ouverture sur le Maghreb et l’Afrique et offrant une maind’oeuvre qui reste comparativement compétitive en particulier en termes de compétences. Telle est la problématique qui sera abordée par le forum, dont les travaux seront déclinés en trois sessions, avec comme objectif de faire un état des lieux de la balance commerciale en premier lieu en essayant d’identifier les motivations quant au choix de cette thématique. Ensuite, une réflexion sera portée sur les secteurs potentiels pour lesquels le partenariat peut présenter un avantage comparatif intéressant. Enfin, la journée sera clôturée par une troisième session mettant l’accent sur les outils nécessaires à rendre opérationnelle toute stratégie d’intégration.