«Ness Lemquam», une création musicale et scénique pour l’ouverture

Un cocktail varié de chants soufis, dont la majorité est constituée de nouveautés d’après une composition et des arrangements de Naiim Ben Rhouma, ainsi que d’autres chants inspirés du patrimoine musical bizertin.

C’est avec «Ness Lemquam», une production musicale soufie du Festival international de Bizerte, que la 35e édition s’ouvrira le 14 juillet prochain, et ce, jusqu’au 18 août au théâtre de plein air de Bizerte. D’après une conception artistique du musicien Béchir Jbelia, ce spectacle, a déclaré à l’agence TAP le metteur en scène Dhafer Ghrissa, est dans l’ensemble une création de musique soufie, mais qui réunit également des morceaux de slam et de rap. Misant sur l’aspect scénique au grand complet, «Ness lemquam», a-t-il fait observer, a été élaboré en tenant compte du côté visuel. Ainsi, il y aura le mapping vidéo, le théâtre de l’ombre et le recours à la technique de la lumière noire. Par ailleurs, la chorégraphie sera largement présente à travers une variété de tableaux pour raconter au rythme des chants soufis l’histoire d’un chanteur de rap qui s’est révolté lors de son enfance quand sa mère l’emmenait au mausolée en décidant de refuser ces pratiques tout en restant attaché aux valeurs authentiques sur lesquelles il a été élevé. En ce qui concerne le contenu musical, l’artiste Béchir Jbelia a signalé que le groupe d’artistes, composé de 52 éléments, donnera un cocktail varié de chants soufis dont la majorité est de sa propre production d’après une composition et des arrangements de Naiim Ben Rhouma. D’autres chants sont inspirés du patrimoine musical bizertin. Béchir Jbelia est un professeur de musique qui a dirigé le club Khémaïes-Tarnene de malouf et de musique arabe en 2008 et 2009. Quant à Dhafer Ghrissa, il est acteur et metteur en scène ayant à son actif plusieurs pièces, dont «El mataha» et «Terminus». Le duo, qui a travaillé sur ce spectacle pendant plus de neuf mois, vise à travers cette création à transmettre un message d’amour et de coexistence pacifique dans une seule Tunisie en dépit des divergences idéologiques. D’une durée de deux heures, ce spectacle sera présenté le 14 juillet à partir de 22h00. Les prix des tickets sont de 7 dinars (gradins) et de 10 dinars (chaises).