En route pour le grand huit...
Un palier de plus à franchir, un match pour s’évaluer.
En cinq ans, le CA aura multiplié les désillusions pour seulement quelques frissons avec de trop rares trophées : un titre de champion et une Coupe de Tunisie, alors que l’exécutif en place rêvait de fonder un nouveau géant. Dans nos contrées, depuis quelques années, les Clubistes ont subi la montée en puissance des rivaux traditionnels. Sur l’échiquier continental, c’est le néant. Il faut avouer que la renommée du CA n’a cessé de s’effriter depuis des années. Le bilan est plutôt maigre, en dépit de quelques coups d’éclat avec de trop éphémères stars. Pour les anciens et les nostalgiques, il est difficile de tirer un bilan positif si on s’arrête un court instant devant le palmarès de ces trente dernières années. Que de techniciens en ont fait les frais, sacrifiés sur l’autel de l’exigence de résultats. Même les meilleurs n’ont pas résisté: Daniel Sanchez, Ruud Krol et Adrie Koster n’ont pas fait long feu. Seul Chiheb Ellili fait actuellement de la résistance. Un miracle dans un club abonné à l’instabilité. Or, sans stabilité, il est impossible de bâtir dans ces conditions. Oui, l’une des faiblesses du CA est de n’avoir pas su développer des compétences pour valoriser ses actifs sur le long terme, comme le centre d’entraînement où pullulent des talents en herbe, des graines de champions qui arrivent rarement au bout de leur cursus, à maturité comme on dit. Soit ils disparaissent des radars, soit ils sont cédés gracieusement à titre de prêt sans jamais réintégrer de nouveau la maison mère. Le CA, c’est aussi un club qui subit régulièrement les foudres d’un public intransigeant. Toute erreur est quasiment irréparable à leurs yeux. En clair, ça se termine souvent mal à cause de la légèreté de certains jugements. Or, le CA mérite mieux que ça. La marque reste très attractive et les fans sont viscéralement atta- chés à leur CA de coeur. Un CA qui gagnerait à devenir un long fleuve tranquille et non plus seulement un club sanguin, tantôt taciturne, de temps à autre exubérant ! Une activité d’équipe sans vague, sans affaire à ranger dans la colonne des faits divers ! Ça ferait le plus grand bien au CA. Et forcément, ça déteindrait sur l’ensemble du microcosme clubiste.
Solides derrière, efficaces devant...
Actuellement, en dépit des dernières vagues existentielles, cette équipe dégage tout de même une certaine cohésion qui ne demande plus qu’à être peaufinée. Il reste certes des lacunes à colmater et des points faibles à gommer. Mais du point de vue répondant, l’équipe répond présent. Même si au risque de paraître présomptueux, on aurait quand même envie de voir un onze plus ambitieux. Bref, si cette équipe-là n’a pas encore été bâtie pour la conquête, ni encore taillée pour le titre, elle semble perfectible. C’est donc dès l’entame de ce match couperet face à Kampala City que les Clubistes devront faire bloc. Qu’ils continuent le chemin qu’ils se sont tracé durant ces cinq matchs de la phase des poules et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Dernier match de la phase des groupes de la Coupe de la CAF et plus d’une supposition de composition. Supposition ou presque parce qu’en l’absence de certains tauliers, le onze de départ se dessine assez facilement. Ce faisant, il ne fait quasiment aucun doute que les titulaires alignés au Nigeria face à Rivers United seront reconduits. Des joueurs dont le conditionnement mental semble désormais assumé quoique la seule vérité, c’est le terrain ! Enfin, signalons que le service des impôts au ministère des Finances a annulé la saisie des comptes du CA. Cette annulation s’inscrivant dans le cadre d’un accord signé entre les parties.