Transport, la voie royale…
CONCOMITAMMENT avec la haute saison touristique et dont la progression s’annonce cette année à deux chiffres, plusieurs autres bonnes nouvelles sont tombées sur le fil de l’actualité, surtout dans le domaine du transport, consolidant un élan qu’on estime prometteur. Inauguration d’une nouvelle ligne maritime ZarzisMarseille, réouverture de l’aéroport de Tabarka au Nord-Ouest et lancement par un investisseur privé d’une desserte passagers entre la capitale du Sud (Sfax) et l’île touristique de Djerba. Cela dit, il n’y aurait de meilleur moyen pour confirmer par l’action que la dynamique économique commence à reprendre après de longues années d’incertitudes et de chaos. Ces nouveautés faciliteront sans doute la vie à plusieurs usagers qui devaient autrefois faire des détours aussi longs que coûteux et ouvrent de nouvelles perspectives d’investissement et d’emplois dans des endroits autrefois difficiles. En théorie, un port ou un aéroport qui s’ouvre est toujours porteur d’opportunités d’investissement et de développement.
L’exemple de la liaison entre Zarzis et Marseille est particulièrement intéressant. Elle est destinée a priori au transport des Tunisiens originaires du sud résidant en France qui devaient d’abord passer par le port de La Goulette à Tunis, puis parcourir 600 kilomètres de route pour rejoindre leurs familles et leurs régions, mais elle pourrait facilement être développée pour assurer d’autres services, compte tenu de la position stratégique du port de Zarzis. C’est un port qui se situe à quelques lieues de la zone franche de Ben Guerdane sur la frontière avec la Libye. Si ce port parvient à étaler son activité sur le segment marchandises et conteneurs, ce serait un vecteur de développement de l’investissement étranger dans cette région. La Libye elle-même offre de grandes opportunités si elle arrive à résoudre sa crise et retrouver le schéma de la reconstruction. Par ricochet, la voie sera définitivement barrée au terrorisme et au commerce illicite, activité très courante dans cette région.
Cela étant, il serait par ailleurs encore plus intéressant si le montage des nouveaux investissements est réalisé par d’autres moyens que le budget de l’Etat, question d’alléger la charge et de partager les risques. L’implication du privé dans le cadre du PPP ouvrirait de nouvelles perspectives telle une voie royale au développement dans ces régions.
l’exemple de la liaison entre Zarzis et Marseille est particulièrement intéressant. elle est destinée a priori au transport des tunisiens originaires du sud résidant en France qui devaient d’abord passer par le port de la Goulette à tunis puis parcourir 600 kilomètres de route pour rejoindre leurs familles, mais elle pourrait facilement être développée pour assurer d’autres services, compte tenu de la position stratégique du port de Zarzis