«Nous comptons beaucoup sur la Tunisie pour parvenir à un règlement politique»
…déclare Abderrahman Souihli
Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, s’est entretenu, hier, au Palais de Carthage, avec le président du Haut conseil de l’Etat libyen, Abderrahman Souihli. Le responsable libyen a passé en revue les derniers développements en Libye et informé le chef de l’Etat des résultats des pourparlers menés par les différentes parties libyennes en vue de parvenir à un consensus pour un règlement politique, et ce, dans le cadre de l’accord de Skhirat visant à sortir la Libye de la crise. Selon un communiqué de la présidence de la République, Abderrahman Souihli a affirmé la concordance des points de vue avec la partie tunisienne sur la nécessité de parvenir à une solution politique entre les différentes factions libyennes, dans le cadre des institutions politiques officielles libyennes et à travers le dialogue et le consensus. Il a réitéré l’attachement à l’accord de Skhirat, paraphé en décembre 2015, avec «l’éventualité d’en modifier quelques clauses». La Libye, a dit Abderrahman Souihli, compte beaucoup sur le rôle actif de la Tunisie et le capital confiance dont elle bénéficie auprès des différentes parties libyennes pour impulser le processus de règlement politique en Libye. Il a émis le souhait de voir ce processus trouver tout l’appui régional et international nécessaire, notamment celui de l’Organisation des Nations unies. De son côté, le président Caïd Essebsi a rappelé les constantes de la diplomatie tunisienne qui préconisent la non-ingérence dans les affaires intérieures de la Libye. La Tunisie, a-t-il ajouté, a toujours appelé les différentes factions libyennes au dialogue pour dépasser les différends et parvenir à une solution politique rapide et globale qui mette fin à la crise au service de l’intérêt de la Tunisie et de la Libye. Le président de la République a affirmé que la Tunisie soutiendra fermement l’accord auquel parviendraient les Libyens à travers le dialogue et le consen- sus, estimant que l’avancée des concertations entre les différents protagonistes libyens est «un signe positif» promettant une sortie de crise rapide en Libye. D’autre part, le chef de l’Etat a passé en revue les actions de la Tunisie dans le cadre de l’initiative tripartite et ses efforts pour impulser le processus de règlement politique. Le processus de réconciliation, a- t- il soutenu, doit se faire sous l’égide de l’Organisation des Nations unies et la solution devrait émaner de la volonté des Libyens. «Le Haut conseil de l’Etat libyen et le reste des institutions officielles libyennes sont des acteurs clés dans le règlement de la crise», a dit le président Caïd Essebsi.