La Presse (Tunisie)

Trump remplacé par sa fille à la table des dirigeants

Ivanka Trump s’est retrouvée au côté de Xi Jinping, Recep Tayyip Erdogan, Angela Merkel et Theresa May

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AFP — Le président américain Donald Trump s’est éclipsé hier d’une session de travail du sommet du G20 et s’est fait remplacer par sa fille Ivanka à la table des dirigeants, alors qu’elle est seulement conseillèr­e, selon plusieurs délégation­s. C’est la «sherpa» russe, principale conseillèr­e du président Vladimir Poutine, qui a, la première, fait état de ce changement via deux tweets et une photo prise depuis l’intérieur de la salle. «Ivanka accompagne le président Trump», a d’abord tweeté Svetlana Loukach. «Et le remplace à la table du G20 quand il part pour des rencontres bilatérale­s», a-t-elle ajouté 20 minutes plus tard. D’autres délégation­s ont confirmé l’informatio­n. Ivanka Trump, par ailleurs femme d’affaires — elle a sa propre ligne de vêtements et accessoire­s — s’est alors retrouvée au côté de Xi Jinping, Recep Tayyip Erdogan, Angela Merkel et Theresa May. La fille du président Trump est intervenue lors d’une discussion sur le moyen de renforcer la place des femmes dans l’économie et le monde des affaires. Selon une source à la MaisonBlan­che, Ivanka Trump était au fond de la pièce et a «brièvement» rejoint la table des discussion­s quand «le président a dû sortir». «Cela s’est produit quand le président de la Banque mondiale a commencé à parler, car le sujet de discussion concernait aussi des domaines comme le développem­ent de l’Afrique», a précisé cette source. «Lorsque d’autres dirigeants sont sortis, leurs sièges ont aussi été brièvement occupés par d’autres», a-t-elle ajouté. Mais les détracteur­s de Trump père se sont aussitôt déchaînés. «Une New-yorkaise mondaine, non élue, non qualifiée et non préparée» apparaît comme «la meilleure personne pour représente­r les intérêts américains», s’est indignée l’historienn­e Anne Applebaum. Au début de la session de travail, Donald Trump avait félicité sa fille. «Je suis très fier de ma fille Ivanka, je l’ai été depuis le premier jour», a-t-il dit. «Si elle n’était pas ma fille ce serait tellement plus simple pour elle», a-t-il plaisanté, provoquant des rires nerveux autour de lui. Le statut de la fille du chef de l’Etat américain suscite des critiques, à l’étranger notamment. «Le mélange de la politique avec la famille et les affaires rappelle plutôt le népotisme et serait chez nous inimaginab­le», a dit le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel lors d’une récente visite d’Ivanka Trump en Allemagne.

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