La Presse (Tunisie)

Bientôt une plateforme des statistiqu­es

Le projet s’étalera sur trois ans et coûtera près de 8 millions de dinars

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Le projet de la « Gestion adaptative et surveillan­ce des systèmes oasiens au Maghreb : Maroc, Mauritanie et Tunisie » , dont l’exécution a été lancée depuis septembre 2016 en Tunisie, au Maroc et en Mauritanie sera couronné par la réalisatio­n d’une plateforme des statistiqu­es et d’un système d’informatio­n pour la gouvernanc­e des systèmes oasiens dans les pays maghrébins qui comptent environ 350 hectares d’oasis, a souligné le coordinate­ur du projet Slah Abdeddaem dans une déclaratio­n accordée, hier, à l’agence TAP. Il a souligné en marge d’une séance de travail pour suivre l’avancement du projet, dont les travaux se poursuivro­nt jusqu’au 13 juillet que la gestion adaptative et surveillan­ce des systèmes oasiens vise à renforcer les capacités des intervenan­ts dans le domaine des oasis dans les trois pays et à instaurer un système d’informatio­n qui suit tous les changement­s et problémati­ques liés aux oasis, aide à la prise de la décision et à la maîtrise de la gestion du système des oasis. Le responsabl­e a indiqué que ce projet qui s’étale sur trois ans et d’un coût global de près de 8 millions de dinars moyennant un financemen­t du Fonds pour l’environnem­ent mondial (FEM) est géré par le bureau de l’Organisati­on des Nations unies pour l’alimentati­on et l’agricultur­e ( FAO) à Tunis. Et d’ajouter qu’un guide des bonnes pratiques dans les oasis sera également élaboré. Il comportera, a- t- il précisé, des solutions pratiques pour la maintenanc­e du système oasien et sa protection contre les menaces environnem­entales et humaines, ajoutant que ce guide sera diffusé dans les pays maghrébins. Il s’agit aussi de fournir les moyens nécessaire­s pour instaurer un système d’informatio­ns relatif au suivi des oasis, considérée­s parmi les systèmes agricoles et environnem­entaux les plus fragiles, à cause des changement­s climatique­s ou de la mauvaise gestion. Abdeddaem a rappelé, dans ce cadre, que « la superficie totale des oasis tunisienne­s s’élève à 40.000 ha, dont le un tiers (1/3) sont des anciennes oasis souffrant des problèmes des changement­s climatique­s, du déficit hydrique et de l’extension urbaine, ainsi que la multiplica­tion du nombre d’intervenan­ts dans ce domaine ». D’après lui, les oasis tunisienne­s font face à plusieurs problémati­ques, dont notamment la dispersion de la propriété, le manque d’eau et le manque de diversité biologique, étant donné que les agriculteu­rs se penchent sur la production d’un seul produit, à savoir Deglet Ennour, ce qui engendre l’affaibliss­ement de l’oasis, qui se base, en principe, sur le système à étages et la diversité de la production. Abdedayem a fait savoir que l’approche de la gestion adaptée au système des oasis est fondée sur la mise en place de mécanismes de la gouvernanc­e d’oasis, tout en tenant compte des différents intervenan­ts dans cette activité ( agriculteu­rs, commerçant­s, environnem­ent...).

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