L’afrique, vecteur de la diplomatie économique
les relations internationales, adossées à une couverture diplomatique solide, devraient s’inscrire dans la durabilité et l’expansion
LA situation économique étant ce qu’elle est, la Tunisie n’a plus d’autre choix que de prospecter toutes les pistes de coopération et de partenariat, principalement avec son environnement géographique immédiat : l’Afrique. Il ne s’agit sans doute pas de compromettre ou de réduire l’action avec les partenaires traditionnels, mais d’explorer, dans une logique de diversification, de nouvelles opportunités susceptibles de générer une valeur ajoutée conséquente et en mesure de booster l’activité économique, l’investissement, l’emploi et l’exportation.
Pour ce faire, la diplomatie économique se présente comme un canal adéquat, non seulement dans le but de dénicher de nouveaux marchés à l’export ou de conclure de nouveaux accords commerciaux, mais également dans l’objectif de construire de nouvelles relations internationales et d’activer les négociations de sorte qu’il y ait du concret au bout de chaque démarche. Les relations internationales, adossées à une couverture diplomatique solide, devraient s’inscrire dans la durabilité et l’expansion. Désormais, donc, l’intérêt économique du pays ne serait plus aléatoire et subordonné à l’évolution de l’actualité, mais inscrit comme priorité constante de toute action diplomatique. Sous-entendu, évidemment, la mobilisation des ressources humaines qualifiées et adaptées à cet objectif.
Dans cette optique, le continent africain présente beaucoup d’opportunités dans divers domaines. Ce n’est plus, au fait, le continent de la pauvreté, des conflits et de la famine, une image jadis véhiculée par les pays africains eux-mêmes, mais plutôt l’environnement futuriste par excellence de la croissance et de la création de valeur. La Tunisie a été devancée sur ce terrain par d’autres pays, mais le terrain est encore propice pour qu’elle rattrape le temps perdu et occupe la place qu’elle mérite dans plusieurs domaines.
C’est ce que compte entreprendre le gouvernement d’union nationale qui, depuis la tournée de Youssef Chahed en Afrique en avril dernier, n’a cessé d’enchaîner l’action et la réflexion dans ce sens, y compris à l’occasion de la réunion annuelle en cours des chefs de missions diplomatiques ou encore prochainement, à l’occasion des rencontres Africa 2017 qui aura lieu conjointement en Tunisie, en Côte d’Ivoire et au Kenya début octobre…