La Presse (Tunisie)

Conserver l’ossature

La ligne directrice est de garder l’armature.

- Khaled KHOUINI

Jusqu’ici, le CA a réalisé un mercato prometteur. Deux signatures de premier plan et deux recrues plus que valables sont venues grossir les rangs des Clubistes. Avec ces renforts, le CA espère faire mieux que la saison passée où il avait pris la 3e place de la Ligue 1. Sur ce, actuelleme­nt, même si les puristes considèren­t comme plus raisonnabl­e d’envisager une lutte pour le podium avec le trident ESS-EST-CSS que de viser le titre, le CA affiche tout de même ses ambitions et se prépare à entamer sa saison dans de bonnes conditions. Un staff occidental flambant neuf et un stage du côté de la ville côtière de Tabarka sont venus remettre le CA dans le sens de la marche en prévision des prochaines échéances locales et continenta­les. Maintenant, il est encore trop tôt pour savoir si le fossé entre le CA et ses principaux concurrent­s sera comblé, ainsi que se prononcer sur le degré de compétitiv­ité du club. Mais le plus important est de ne pas s’en cacher. Et de retrouver une cohésion et de l’enthousias­me. Cette étape-ci doit non seulement servir de repère pour le staff technique. Mais elle doit surtout permettre de serrer les rangs autour d’un projet commun, celui du renouveau clubiste africain. Ce faisant, à titre individuel, si le CA a réalisé deux bons coups sur le marché des transferts, il doit aussi maintenir l’osmose, l’alchimie et l’équilibre du groupe. Un vestiaire sain, des joueurs solidaires et un technicien à l’écoute. C’est ainsi que le CA maximisera ses chances à tous les étages. Pour revenir au tandem Lartey-Ondama, il pourrait être le symbole d’une renaissanc­e clubiste tant attendue. Encore faut-il cependant ne pas dilapider les actifs du club et se séparer de certains tauliers de poids du CA. Là, on pense à Rusike, Chenihi, Belkhiter, aux côtés d’autres joueurs tels que Wissem Ben Yahia et Slimane Kchok. En clair, le Club Africain doit disposer d’un réservoir qu’il pourra utiliser tout au long de l’année. Le CA doit avoir de la marge, un banc qui se respecte et des alternativ­es pour parer au plus urgent parfois. Toujours est-il que si, volet purge, rien n’a encore filtré (à l’exception du départ de Kader Oueslati et Farouk Ben Mustapha), les recruteurs doivent encore se pencher sur un vrai coup de maître au milieu, capable d’être associé et d’évoluer en bonne intelligen­ce avec Oussama Darragi & Co. Certes, à l’entrejeu, le CA dispose des Ahmed Khlil, Nader Ghandri, Issam Dkhili, Ghazi Ayadi, Abdulatif Anabila et Mootaz Zemzemi. Mais ça semble encore léger si on compare avec ce qui se fait de mieux dans nos contrées. Le CA a donc besoin d’une nouvelle tête d’affiche au milieu. Un joueur comme le club n’en a plus eu depuis quelques années. Qu’il soit régisseur, relayeur, demi de couloir ou destructeu­r du jeu, c’est du lourd que les Clubistes doivent viser. En clair, le talent ne suffira pas. Il faut un élément qui connaisse les ficelles, une pointure au métier et à l’expérience consommés du haut niveau.

Redorer son blason

Sans annoncer la couleur lors de sa prise de fonction, Wajdi Essid, le directeur sportif, n’a pourtant pas fait mystère des ambitions clubistes. Il n’aura d’ailleurs mis que quelques jours pour passer des paroles aux actes. En moins d’une semaine, la «tête pensante» clubiste aura convaincu l’exécutif de faire signer les Chammakhi et Anabila, en attendant d’autres pistes actuelleme­nt étudiées. Maintenant, si l’on se projette vers le début de saison et les ¼ de finale de la Coupe de la CAF, l’on peut certes spéculer, vu que le projet est plus qu’alléchant sur le papier. Reste toutefois au technicien Marco Simone de faire en sorte que la mayonnaise prenne rapidement. Bref, c’est le coach lombard qui détient les clés du succès. D’ailleurs, d’après les échos qui proviennen­t de Tabarka, le technicien italien est conscient de la tâche qui l’attend mais ne se met pas trop la pression. Deux, voire trois prochaines signatures haut de gamme ne pourront en tout cas que donner plus de crédibilit­é aux ambitions clubistes. Oui, il faut faire l’investisse­ment financier nécessaire pour viser haut d’entrée. Ce serait forcément suffisant pour réduire l’écart avec l’impitoyabl­e duo EST-ESS et garder la distance avec la séduisante équipe clubiste sfaxienne.

 ??  ?? Seïf Jaziri et Mansour Ben Othman, de retour de prêt de l’USBG et de la JSK, soumis au jugement de Marco Simone
Seïf Jaziri et Mansour Ben Othman, de retour de prêt de l’USBG et de la JSK, soumis au jugement de Marco Simone

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